Murmures
Murmures dans les vielles pierres couvertes d’herbes sèches
s’élèvent quand le vent les tourmente.
Rappelant à celui qui écoute l’instant
celui d’hier et du maintenant présent.
Murmures des grinçantes armures
d’un combat moyenâgeux et ferrailleur.
Ou évohés des paysans qui passent
poussant charrettes attelées aux buffles* soufflants.
Murmures des novices rentrant aux couvents
Ou la nuit de ceux des engoulevents.
S’inscrivent sur la pierre suaire et sang
Ou graffitis des jeunesses perdues
Murmures des mots d’amour
dont seuls les vocables ont changés
La pierre en est le seule témoin
Cueillis ils s’en sont allés au loin.
Murmures d’un rossignol
qui en a fait son nid
appelle la belle d’un stridulit
Dés la tombée de la nuit
Murmures dans ses murs
Sans âge et sans visage
Gardien des murmures du temps
Écoutez les respirer de vie
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie