Mon coeur est en état de siège
Dans sa propre maison
Où un esprit fort stratège
N'entend que sa seule raison
Qu'un lointain ami surprotège
Malgré toutes les défections.

Mon coeur est un charlatan
Il crie souvent au sacrilège
De l'avis de ces vils savants
Avides, mon corps, ils abrègent.
Mon coeur est pris au piège
De ses propres atermoiements
Que le temps gèle dans une drège
Au fond d'un mort océan.

Le malheur que l'amour allège
Habille le sol de mon tourment
Et les jours dans un triste manège
Spolient ma vie tout doucement
Aucune douce note dans cet arpège
Où la folie multiplie ses casernements.
Mon coeur que la raison assiège
Essore les dernières gouttes de sang
Que le temps désorienté et fou désagrège
Que la folie désemparée sème à tout vent.

Tu aurais dû avoir le privilège
Toi, le riche associé de mon nom
Tu aurais pu être parmi le florilège
Son essence même ou son fleuron.

Mon coeur c'est le Gaza de mon corps
Où l'arabe, cet homme aux mille turbans
Bivouaque, lascif, à l'orée du temps
En noyant dans la libido tous ses torts
Dans une réelle fuite en avant
Croulant sous la bêtise de son or
En volant sur des tapis persans.

Je ne t'aime plus arabe de mon coeur
C'est à Rome que je chavire maintenant
Ce temple évadé de notre laideur
Cette beauté où brille le firmament
Ave Europe de tous les temps
La Rome antique dont je suis fier
Car c'est à partir du Vatican
Qu'on viendra oxygéner mon coeur
Et toi hypocrite enfant de la religion
A l'ombre des pyramides dormeur
Tu as fini par rejoindre le Pharaon
Pourtant englouti par la rouge mer
En érigeant d'acier le seul poumon.

Et toi faux dévot, faux musulman
A l'esprit douteux et ravageur
Juste capable de tuer des innocents
Esprit du mal, esprit destructeur
Toi l'extrémiste, le nervi, la terreur
La bombe que tu amorces, en tout temps
Partout, explose toujours, dans mon coeur
Au milieu de ces gens, ces beaux enfants.

Du Nil bleu au Golfe ô combien ricaneur
De l'olive de Tunis, au cèdre du Liban
Entends-tu au moins l'hymne de ma douleur ?
Ave césar, ave brillantissime Italie!
Ave Europe, ave hommes libres et fiers!
Ave femmes nues, ave sérénissime Turquie!
Ave femmes libres, ave mes soeurs!
Ave Calife son excellence Chavez d'Arabie!
Ave poètes, ave homme sans couleurs!
Ave amis de France, ave île de Ré, ave Paris!
Ave soldat de droit, ave Madame de Bérangère!
Ave amis de l'humain, ave George Galawe!
Ave Thames, ave Londres, vieille Angleterre!

A tous les nouveaux habitants de la terre
Les nouveau-nés du siècle dernier
A tous les gens sans frontières
Ces soldats de la vie, ces sapeurs pompiers
Venus éteindre l'incendie de mon coeur
Où le feu de la folie ravage tout mon pays
Cette âme dont le destin est une guerre
Et dont la liberté est tellement asservie.

Ave flottille de la liberté et de l'honneur!
Que votre souffle, votre sang et votre sueur
Que votre courage et votre amour à la vie
Soient notre seul et précieux catalyseur
Pour que règne enfin la paix sur terre
Bravo soldats du juste et soldats du coeur
Vous avez gravé en lettres d'or et de sang
Sur le fronton en berne de l'humanité
Sur la soie bleue et azurée de la Méditerranée
Votre Nom qui sonnera comme un canon
A l'oreille perfide et vilaine de Satan.

Oui, vous resterez vivants dans votre mort
Au panthéon glorieux de la liberté
Où se reconnaissent les atomes de mon corps
A la lumière de mon esprit révolté.
Oui, mon ami, les fossoyeurs ont osé:
Quelle couardise !
Quelle lâcheté !
Quelle bâtardise !
Quelle impunité !
Quelle injustice !
Quelle calamité !

Un texte fort ... sera t'il compris ?

Chibani

j'ai lu.

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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

Chibani
Cyrael
Merci de soutenir ce texte.