C’est ce que tu crois, toxico, que la vie n’est qu’un mot,
Juste histoire de dire qu’elle t’a pris en défaut,
Qu’il n’existe aucun remède, pas même un placebo,
Car le seul sparadrap que tu colles sur tes maux,
Occulte aussi le fait que tu n’es pas qu’un zéro,
Tout autant que ton produit est un réel fléau,
Et qu’il t’emmure, t’isole, tel un animal dans un zoo …
Si pour t’évader, tu comptes trop sur ta prise,
Il te faudra t’amender, récupérer ta mise,
Tant que tu conserves encore un peu de matière grise,
Avant que cette dépendance, si soudainement acquise,
Ne transforme ta vie en une situation de crise,
Avec la certitude que par son action, pour finir, tu agonises,
Et que ton entourage, par trop découragé, lâche prise …
Si tu crois qu’avec elle, tu connaîtras le Nirvana,
Tu te rendras compte que du plus haut, tu tomberas au plus bas,
Que cette sensation de doux rêve n’est que du cinéma,
Que cette vie en rose, face à la réalité, tombe à plat,
Que cette descente en pente douce, jamais tu ne remonteras,
Et la confiance perdue des tiens, jamais tu ne retrouveras,
Si un plus gros effort, désormais, ne guide tes pas …
Quelle porte, dès lors ouvrir, ou quel conseil suivre,
C’est ce qu’il te faut trouver, comme moyen de survivre,
Puise en tes proches, l’ultime envie de vivre,
Pour que, de toi, plus personne ne puisse médire,
Laisse pour cela, en toi, le vieux lion rugir,
Si tu arrĂŞtes de pleurer, tu peux certes encore rire,
Ce qui serait le premier pas pour cesser de t’amoindrir …
Même si la route est longue et parsemée d’obstacles,
Imprègne-toi de ces paroles, comme si c’était l’Oracle,
Si tu y mets du tien, tu peux croire au miracle,
Désormais ce ne serait plus ta vie que tu bâcles,
Tu survolerais les cimes, plus le tréfonds que tu renâcles,
Tu connaîtrais alors la réussite plutôt que la débâcle,
Tu tiendrais les rênes, tu présiderais au cénacle …
Mais, trĂŞve de belles paroles, il faut que tu agisses,
Il faut faire ton choix, de quelle option qu’il s’agisse,
Il faut que tu t’accroches dans la toile que tu tisses,
Que tu choisisses l’existence dans laquelle tu t’immisces,
Et c’est alors, seulement, que tu enjamberas le précipice,
Que tu bâtiras, de tes mains, enfin, un solide édifice,
Et que tu connaîtras le bonheur, du moins dans ses prémices …
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Yves...
"Il vaut mieux trois petits points sur pas grand'chose qu'un point final sur rien !"
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