Ma plume chiale et saigne
Ma muse stagne dans une lagune de questions ambiguës
Mon verbe tombe dans un abîme exigu
À force de cacophonie et de bruit
Ma pensée musarde dans les dédales de l'interrogation et s’étourdit
Elle vomit des mots pêle-mêle
Ma patience s’évade et brise la selle
Entre le songe et la réalité
Le mensonge a tué ma pitié
Le pognon est une flèche pourrie
Entache le corps immaculé de la piété
Le navire de l’humanité vogue au gré des passions
Les matelots rament dans le vide, impatients
La conscience râle sur le sable de l’incurie
L’homme remue le couteau dans sa propre plaie et rit
La paix agonise dans des mains barbares
La guerre ironise excite le vacarme des fanfares
Le tronc de ce monde craque
Ses feuilles s’éparpillent en vrac
La brume emmitoufle les coins et les recoins durant toutes les saisons
L’arc en ciel a vendu ses couleurs qui bariolent nos horizons
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