Biche bêle, au bois, le cerf…
Tu rêvais de fruits en hiver
Tu en voulais beaucoup trop
Biche bêle au bois le cerf
S enfuyant au petit trot.
Tu modifiais le temps, les heures
Les rideaux de la maison
Tu changeais trop souvent d’humeur
Me rejetant sans raison.
Me faisant rond comme un soleil
Je tournais à ta façon
J’étais si peu moi, en sommeil
Dans le jeu des dissensions.
J’espérais beaucoup du silence :
L’absence crée le désir ;
Il fait preuve d’éloquence,
Mais peut-il jamais suffire ?
Mais, là , je suis à découvert
Dans mes pensées les plus folles :
Bourgeon, fleur, fruit vert en hiver…
Vois, les illusions consolent !
Biche bêle au bois le cerf
Qui accourt au petit trot
La forêt brame son mystère
Et je te reviens au galop.
Pierre WATTEBLED – le 1 mars 2011
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