Parler de toi, tout simplement
Pour ne pas qu’implose mon cœur
Ou pour exorciser ma peur
Et enfin suspendre le temps.
Parler de toi, sans en faire trop
C’est nier tes nombreux tourments
C’est extraire l’éclat du diamant
Ne pas donner sens à tes maux.
Parler de toi sans en pleurer
C’est ne pas croire à ton absence
C’est se convaincre de ta paix
Ne pas entendre ton silence.
Parler de toi sans parler d’elle
C’est à l’aveugle ôter le guide
Mieux vaut te laisser l’essentiel
Au cœur de toi, sans une ride.
Parler de toi, parler de moi
De toi qui dans moi vit toujours
De l’incommensurable amour
De l’unique que tu resteras.
Parler de l’homme, de l’humain
Du sensible ou de l’écorché
De l’éternel insatisfait
De tes combats, de tes chagrins.
Parler de toi, c’est dire…
C’est dire l’humble et l’aimant
Le secret et le convivial
Le passionné, le grand
Anonyme infernal,
Dont la pensée, sans cesse
Bouillonnait d’impatience
Et aujourd’hui ne laisse
Que trop peu d’existence.
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"N'ouvres la bouche que lorsque tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence", de proverbes arabes.
