Les persiennes entrouvertes
Je vois la lumière sur le parc
Mon cœur à la fenêtre
Et mes yeux dans les arbres
Soudain !
Je me souviens
d’un voyage à Venise
Où nos amours innocents
Voguaient
Sur l’onde fraîche et insoumise.
C’était un jour de Carnaval
Et des femmes en fleurs
Défilaient dans le ciel
En jetant des sourires
Sur nos barques ailées
Mais le rêve emporté
Par la course du temps
Je rentrais dans ma chambre
M’allongeais sur le lit
Pour oublier ta chair
Sous un sommeil ardent.
Mais du fond de mon rêve
M’apparût ton visage
Aux yeux si rayonnants
Que mon cœur ébloui
S’endormi rassuré
Comme un petit enfant.
Au dehors la tempête
Et les vents tourmentés
M’emportaient
Sur les vagues imprégnées de l’enfance
Et j’étais à nouveau ce petit écolier
Nostalgique et rêveur
Accoudé au pupitre
Attendant le Bonheur !
----------------
Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama
Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran