Il ne faut plus dire cons, tout court.
Il y en a plusieurs, des cons, tout autour.
Il y a ceux qui marchent au pognon
Et ceux qui sont trognons.
Il y a ceux qu’on ne peut pas voir,
Et ceux qu’on voudrait avoir.
Il y a ceux qui se donnent avec ferveur,
Et ceux qu’on prend avec déférence.
Il y a ceux qui ont changé mon existence,
Et ceux qui m’accordent leurs faveurs.
Il y a les turgescents et les laiteux ;
Les concupiscents et les capiteux ;
Les bienveillants et les duveteux ;
Les accueillants et les velouteux.
Il y a ceux qu’on aime embrasser longuement.
Et ceux qu’on aime caresser amoureusement.
Il y a ceux qui flamboient et qui rougissent,
Et ceux qui larmoient et qui rugissent.
Il y a ceux qui rougeoient et qui maudissent,
Et ceux qui chatoient et qui resplendissent.
Sans oublier ceux qui sont toujours à confesse,
Et ceux qui ne vont jamais à la messe.
Ceux qui tiennent toutes leurs promesses ;
Ceux qui ajoutent à leur hardiesse
Quelques belles prouesses
Qui leur valent bien des caresses.
Ceux qui se refusent
Parce qu’ils sont blessés.
Ceux qui abusent
Et qui se sentent froissés.
Ceux qui sont courts.
Ceux qui sont au début de leur parcours.
Ceux qui sont sur le retour.
Ceux qui sont vexés.
Ceux qui sont complexés.
Ceux qui valent le détour.
Ceux qui sont bien cachés.
Ceux qui sont recherchés.
Ceux qui sont profonds.
Ceux qui ont un bon fond.
Les antérieurs
Et les postérieurs.
Ceux qui exhortent les timides.
Ceux qui confortent les rigides.
Ceux qui sont frigides.
Ceux qui sont bien humides.
Les glabres, les barbus et les mal rasés.
Les défraîchis, les fringants et les embrasés.
Ceux qui ont d’énormes petites lèvres.
Ceux qu’on dit gloutons,
Parce qu’ils ont toujours la fièvre.
Ceux qui ont de petits boutons.
Ceux qui sont cintrés,
Et dont il faut trouver l’entrée.
Ceux qui sont hypertrophiés
Et dont il faut se méfier.
Ceux qui sont en rodage :
Ceux qui font bien leur âge.
Les apprentis et les attendrissants.
Les repentis et les repoussants.
Ceux qui encouragent les moins hardis.
Ceux qu’on se partage entre amis.
Ceux qui rebutent
Et qui font débander.
Ceux qui débutent
Et qui font en redemander.


Fin.
Mahdaoui Abderraouf.
Octobre 2oo2.




Les mots sont là. Il faut juste réussir à les réunir, pour réaliser un ensemble harmonieux, gage d'une lecture agréable.

Mahdaoui Abderraouf.

Rap et rap.

J'ai quand même aimé ces espèces de cons.

Un bel étalage de cons ! On voit que tu en as connu beaucoup... J'avoue que je n'ai pas compris tout de suite de quoi tu parlais.
Sujet traité avec humour, j'ai beaucoup aimé !

Merci pour le temps que tu as consacré é la lecture de mon poème. Merci encore.

Merci Juliette. J'espère que tu me liras encore.