Les petits soldats de plomb
J’ai regardé les aiguilles sur l’horloge
qui cadençaient le temps
comme des petits soldats disciplinés
sous un ciel gris de plomb
Tandis que les obus éclairaient de lumière
les champs de batailles de toutes ces guerres
Aux sons des canons
répondait les cris des martyres tombés aux sillons
Tandis que la nuit qui pointait allait chasser l’ennui
Je sortais de ma torpeur
me disant que c’est si bon la vie
Ailleurs la mort ne s’arrête pas
parce qu’il est minuit
ni quand il est midi
Ici, ce sont les heures que l’on décompte
La bas les morts que l’on dénombre
Les petits soldats de plombs
ici sèment les heures
Rien n’est plus facile que d’arrêter la pendule
Mais arrêtez les guerres
n’y pensez pas
Le temps a perdu la raison
les aiguilles s’affolent
combien d’entre eux encore tomberont
Phildor
----------------
De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie