Ô puis-je encor mon Dieu, aller à ma fenêtre,
Et demi-éveillé caresser le dormant,
Fraîchir doigts aux carreaux, entrouvrir les battants,
Entrevoir le matin m'investir de bien-être !

Et d'apposer mes mains sur les volets de hêtre,
Faire grogner crémone, ouïr les gonds crissant,
Sentir muscles tendus et les deux joues fouissant
L'humeur du jour qui nait dans les senteurs champêtres !

Mais serais-je bientôt zombie presse-bouton,
Œil torve et baie vitrée au rideau frustratoire
Glissant comme cercueil poussé au crématoire ?

Au lieu des chants d'oiseaux, des bruits de roulement ?
Des démarcheurs sans foi m'ont convaincu de croire,
Que l'avenir, hélas, est aux volets roulants

Bonjour Jaicemail une fort belle poésie à la vollée que j'ai beaucoup aimé.
Merci pour ce très agréable instant poétique.
Mon amitié.

Capricorne

Merci de nous rappeler tout le charme de nos vieux volets qui malheureusement ont tendance à disparaitre noyés par la modernité
HONORe

Très beau sonnet

Merci Capricorne, Honoré, Bamcar.
Il n'est pas encore l'heure de tirer le rideau...