Quand, Ã pas de loup, tu viens vers moi
Je dois faire comme si de rien n'était,
Comme si seul le hasard te trouvait
Là , debout, tout à coup, devant moi.
Quand ta voix chante l'amour, le mariage,
Mieux vaut qu'alors je change de rivage
Car ces mot-là ne sont pas pour moi,
Ils riment, paraît-il, d'anciens émois.
Quand ta main caresse ma peau, ma joue,
Pensons à tout autre chose surtout,
Car si je fonds de plaisir, d'amour,
Tu disparais, en trois petits tours.
Quand parfois tes "je t'aime" me réveillent,
En sursaut, au milieu de mon rêve,
Je dis que c'est le vent qui sans trêve
Siffle des bêtises à mon oreille.
Quand par mégarde tes sentiments
Partent en cavale, se ruent en mon coeur,
Je me laisse griser par leur chaleur,
Et je garde secret cet instant.
Et quand je perds le goût de sourire
A tes dénis, qui me font souffrir,
Tu me rattrapes, si plein de tendresse,
Que ma main en tremble, d'espoir, de liesse.