S’inspirant des rougeurs de nos hontes humaines,
Ce légume trop fruit a fait du jardinier
Un exhibitionniste, il ne peut le nier...
La tomate dit-on en serait à la peine.
Goûtant ses suaves fraîcheurs caniculaires,
Et coulant sur mes doigts comme Vénus en rut,
Tel un fruit défendu qui n’aurait qu’un seul but,
Me rendre prisonnier sans jamais me déplaire.
Ses formes arrondies dans le creux de ma main,
Pulpeuse déguisée aux couleurs de Carmen,
Je la déguste crue comme une gourmandise.
Sucrée comme l’amour, Cupidon des légumes.
Acide, un peu, parfois, au piquant de l’agrume,
Je la convoite ainsi pour ses fraîcheurs exquises.
----------------
entoliv
Tous mes textes sont protégés par Copyright