Six heures vingt neuf
Je me suis éveillé ce matin
Plein de rêves encore accrochés aux paupières
Tandis que le sucre se dissout lentement dans mon café brûlant
Les vapeurs de la nuit s’évaporent dans le temps
Créant dans la cuisine une étrange atmosphère
Pendant qu’aujourd’hui commence à s’écrire
dans les nuées ardentes colorant le ciel d’orangé
J’ai pris la plume pour noircir un peu la page
Comme on ouvre un œil pour découvrir le monde
Tuer les instants qui restent a la nuit pour muter
dans le jour et encore un peu rêver
Les dentelles et demoiselles s’en sont allés
Les crinolines et les attelages aussi
Je devais être au bal de je ne sais quelle cour
Dans quel siècle , sous quel règne ?
Je sais que nous avons dansé jusqu'à l’ivresse
Même votre nom j’ai oublié
Mais que vous étiez belle ça non
L’imagination s’invente de belles histoires
De douces romances berçant nos nuits
Immuable le jour a repris les rênes
Les aiguilles sur l’horloge en rythme la cadence
La réalité est criante de vérité et d’ennui
Mon café refroidi au fond de sa tasse
Le sucre a fondu
Et mes rêves sont tombés dans l’oubli
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie