Pour toi j’avais trouvé les plus jolis des mots,
Les plus doux. Les plus beaux. Ceux qui t’allaient le mieux.
Pour toi j’avais cherché des phrases tels émaux
Aux reflets irisés, pour humecter les yeux.
Pour toi chaque syllabe était un chaud message,
Chaque ponctuation recelait ma passion.
Pour toi rien n’est trop grand, pour toi rien n’est trop sage,
Puisque tu es l’objet de tant de compassion.
Sauras-tu recevoir tout ce que je te donne ?
Dis ! Apprécieras-tu mes sentiments offerts ?
Ce que je te transmets ? Tout ce que j’abandonne ?
Sans doute suis-je fou ! J’ai tellement souffert.
Mais je compte sur toi, toi mon dernier recours,
Toi mon dernier espoir, mon radeau de survie,
Ma bouteille à la mer, mon appel « au secours »,
Pour rallumer enfin ma flamme inassouvie.
….
Maintenant tu es là , mes doigts vont t’entrouvrir
Et glisser doucement tous mes beaux sentiments
Dans tes derniers replis. Tu pourras recouvrir
Le velours de mes mots, la chaleur des serments.
Ma langue te parcourt une dernière fois.
Puis comme un cheval fou je pars et je galope,
Vers le bureau de poste, au coeur toute ma foi,
Je glisse dans la boite une ultime enveloppe !