Elle arrive sur scène, la belle écolière,
Dénouant lentement ses rubans d’organdi,
Chevauchant prudemment comme une cavalière,
Un tabouret dompté sous nos yeux agrandis.
Elle vient par ici, en me montrant du doigt,
Son coup de rein coquin comme un compte à rebours
Dessine à contre-jour ses contours qui ondoient,
Dévoilant d’un seul coup le plus beau des velours.
Les regards envoûtés des troubadours en fête
S’enivrent de pensées et de désirs en rêves.
Ô ! Vénus de l’amour : laisse-nous une trêve !
Et puis, soudainement, après mille détours,
Toisant d’un seul regard parmi les alentours,
Elle s’enfuit soudain, si belle, si défaite.
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entoliv
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