Elle s’est enfuie à pas de loup.
Je n’ai rien vu ni rien senti,
Une page devenue floue,
Plus aucun mot, plus de non-dits…
Je la regarde sans rien voir,
A ma plume s’éteint la flamme
Qui nourrissait tous mes avoirs,
De feux-follets, de mille drames…
Je ne sais plus rien de la rue,
Ni miroir, ni pavé,… l’errance,
Mes musiques ont disparu,
Dans une gamme de silences.
J’épèle de vieux souvenirs
Comme un mendiant qui désespère.
Je me nourris à dépérir,
De la moindre des éphémères.
Le regard bleu de cette fille,
Je ne peux plus rien en Ă©crire.
Ce désir fou, cette estampille,
Adieu ! Ă” ! Muse Ă rugir.
Je ne décris plus la goguette,
Je n’écris plus les faux espoirs,
Où brillaient même mes défaites
A la pointe d’un stylo noir.
Le printemps d’une primevère,
Une orchidée hermaphrodite,
Le coup de bec d’un vieux Pic vert,
Ne sont plus que simples redites.
Mon Waterman ou mon vieux Bic,
L’un de l’autre, toujours jaloux,
L’inspiration, c’est bien le hic :
Elle s’est enfuie à pas de loup !
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entoliv
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