Oui je vois,
Le sourire dans le vent
Qui déporte les larmes,
Loin des yeux qui voient grand noir
Mon rêve vêtu d’une robe blanche pourtant.
Oui je revois,
Le regard dans le brouillard
Qui aveugle mes nuits,
Loin dans le ciel de ma solitude
Effacée avec mon rêve portant les jolis parfums de mes printemps.
Oui je te vois,
La pensée dans un poème
Qui récite de merveilleux chagrins,
Loin dans ma douleur qui offre des mots
Muets avec mon rêve noyé dans ton absence obscure vêtue d’un souvenir brillant.
Oui je vois,
La parole dans un chant
L’hymne à mon célèbre destin,
Loin dans ma tragédie légendaire
Du rêve d’un amour grand, perdu dans le clin d’un départ soudain.
Oui je te vois toujours,
Les épines dans la rose
Qui odore mes blessures,
Loin dans le cœur de ma tombe
Qui porte les os de mon rêve bien mort dans un cimetière de vivants.
Oui je te vois encore,
Les ailes d’ange dans le ciel
Qui aère mes démons,
Loin dans le conte de mon éternité
Muni du cadavre d’un rêve qui repose au creux des mains d’une veuve fée.
Abdelkader Guerine...