Quand la nuit devient trop longue ou trop dense
Qu’une étoile emporte sa lumière en mourant
Alors sur mon cœur ton souvenir lancinant
Creuse une fissure où s’incruste ton absence
L’aube paraît si loin un frisson quelques larmes
Ton image un instant ressurgit dans ma nuit
Un souffle de vent mauvais ton visage fuit
Et le noir vient s’enrouler comme un sombre charme
Les bruits du passé un pas si lourd une plainte
Quelque chose qui pèse entraînant un sanglot
Quelque chose qu’on voudrait noyer dans les mots
Sur le cahier ouvert pages en labyrinthe
Pour mieux s’égarer jusqu’au petit matin blême
Ne plus sentir ce froid qui ravage le corps
Et le fige dans la douleur banal décors
Entre vivre et mourir quand surgit ce dilemme.
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Leur toile spirituelle
Je la brise et vais cherchant
Dans ma forêt sensuelle
Les oracles de mon chant
Paul Valéry