Fouettée par l’hiver et ses vents de tempête,
La montagne revêt une étole de fête,
Drapée de velours blanc, dans ses plis de satin,
Au grand lit de la terre elle dort en son sein.
Le givre à ses dentelles sur les branches de verre
Du chêne dont le tronc semble alors moins sévère,
Son ombre profilée, paternelle et voûtée,
Morcèle sur le lac des bouts de ciel brisé .
Ecume le torrent aux piliers des l'abîmes
Jetant son arc-en-ciel aux épaules des cimes.
Tandis qu’un mouflon danse au-dessus du ravin
Le vent siffle un refrain dans les dents du sapin.
Sur l’oreille un duvet du bel oiseau sauvage
La cascade vernit les galets du rivage.
Dans la brèche rouillée la neige serpente et fond
Pour se fondre au courant après un dernier bond.
Anita
Janv 2011
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