Je déambule sans faire de bruit
Je sillonne les avenues
À la recherche d’un abri hors de vue
Pour y passer la nuit
De ce monde je me sens exclu
Puisque je suis dépourvu
N’ayant plus de revenu
Partout je me sens malvenu
Certains même craignent ma venue
Je me sens bon à rien je n’existe plus
Mon âme est mise à nue
Ma soif d’être entendu n’est plus
Ma peine je l’ai bue
Et je m’isole de plus en plus
Je suis cet inconnu assis dans la rue
Que vous avez sans doute vu
Mais que vous n’avez pas secouru
Car votre regard m’a fui
Et vous vous êtes-tus
Désormais l’espoir en moi n’est plus
Et je n’attends plus cette main tendue
Les sans abris ne sont pas les bienvenus
Sauf la nuit parce qu’ils passent inaperçus
Dans ce monde d’aujourd’hui
La compassion désormais est exclue
Sauf pour quelques élus
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