Elle a drapée le jour de son écharpe noire.
Le soleil s’en va couchant pour mieux se lever de l’autre coté de la sphère.
Sur l’horizon ses flammes rougeoient, pâlissent et disparaissent.
L’allumeur de réverbères vient d’allumer mille et mille étoiles
qui éclaireront la moitié de la terre.
Il allumera peut être la lune mais plus tard.
Les anges dansent sur des myriades de constellations d’étoiles,
des comètes de glaces aux traines de feux ouvrant le bal.
Un monde étrange s’empare des cieux, le monde des lumières.
Ici bas, la vie se ralentit, l’oreille s’affine aux bruits.
C’est l’heure du silence et de l’apparition de Morphée,
berçant nos petits anges dans un sommeil profond.
Quelques noctambules rappellent à la respiration de la vie.
Les chats, les oiseaux nocturnes et les rêves et cauchemars
se prélassent et chassent dans le noir proies et pensées.
Quelques insomniaques décomptent les heures sur le boulier du temps.
Je regarde par la fenêtre ce ne sont qu’ombres Chinoises.
Les grands arbres semblent être des géants qui marchent malhabilement secoués par le vent.
Au loin sur la route des voitures laissent une impression d’étoiles filantes traversant la voie lactée.
Le tic tac de l’horloge, et les aiguilles sont méthodiques et ordonnés
mais impuissants, dehors la seule couleur est le noir.
Chassons nos démons et gardons l’espoir,
à l’est les rayons de lumière commencent à happer
la nuit qui s’est mise en chemin.
Tandis que d’autres s’apprêtent à clore leurs persiennes,
ce sont nos paupières qui elles s’entrouvrent sur le jour.
Et ainsi se perpétue la ronde du jour et de la nuit.
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie