Alger le 06/12/2010

Dédicacé aux frères Athanase Vantchev de Thracy et Jean Dornac.

On ne peut être ni démocrate ni croyant ni même un humain au sens propre du mot lorsqu’on érige le mur du silence….
On peut oser toutes les démagogies et toutes les philosophies du monde mais on ne peut jamais oser la sagesse et l’équité car ces deux mots ne sont pas uniquement des mots mais ils restent bien une culture…
Comme nous reconnaissons que la loi de la jungle est faite pour la jungle de grâce, qu’ils reconnaissent que les lois démocratiques sont pour la démocratie ce que l’oxygène est pour toute les formes de vie…
Quand les uns font tout pour paraître beaux et bien beaux pour les autres alors qu’ils sont ce qu’il y a de plus laid pour les leurs c’est parce que quelque part dans leurs esprits quelque chose ne va pas ou ne va plus… Encore faut-il qu’ils se considèrent encore comme une partie intégrante des leurs… Encore faut-il qu’ils sachent que lorsque nous cultivons les rêves nous oublierons sans aucun doute la réalité et ainsi nous nous exposerons à sa réalité…
Si les uns se pressent d’empiler leurs rêves dans l’armoire des « il fut un temps » et si les autres découvrent la condamnation de leur espoir à la froideur du royaume des illusions, c’est parce que quelque part les dés sont tout simplement truqués.
Si les uns se rangent du côté du semble-t-il puissant et si les autres caressent dans le sens des poils et si ce grand reste se noie dans « si c’était à refaire» c’est parce que les uns et les autres ont tout simplement oublié que devant la mort nous sommes tous égaux et que toutes les clés au monde ne tournent jamais indéfiniment…
Si les uns se retournent contre ce grand hier et si les autres critiquent cet aujourd’hui fief des farceurs c’est parce que quelque part la complicité des uns et des autres n’est plus à prouver avec ce reste d’hier qui a vu son statu changé pour devenir «le reste de l’aujourd’hui ».
Rien ne va plus et tout tourne à l’envers. Ce n’est plus la période de l’élève qui va vers l’école comme ce n’est plus celle de se réveiller pour suer… C’est bien l’ère du contraire que nous vivons. De nos jours il ne faut rien demander car nous pouvons déranger ceux qui en ont trop… D’ailleurs toutes les crises passées ne se sont répercutées que sur ce grand reste auquel nous appartenons et les conflits aussi…
De nos jours pour solutionner le plus insignifiant des problèmes la corruption s’impose comme le font les ablutions d’avant chaque prière… Lorsque la compétence cède la place à l’appartenance et la propreté morale est renvoyée au monde des ténèbres le mieux qui reste à faire ne peut être que le respect de la formule «silence on tourne »…
Encore faut-il que ces uns et ces autres sachent que si les mots et les maux, se prononcent de la même façon il n’en demeure pas moins qu’ils sont, l’un de l’autre, à milles lieux…
Espérons qu’un jour dieu les rapprochera ne serait-ce que pour voir ce qui se passera…

L’autre sens du mot

«A chaque œil sa rétine
Les cils n’ont qu’un rôle
Lorsque le corps s’incline
Il n’a plus besoin de col.
A chaque cœur deux aortes
Quelques veines complètent
Les vaisseaux ouvrant la porte
Sur l’eau, humains et bêtes.»

Le vide remplaçant le lait
Entre les mots ma ballade
Notre roi n’a pas de roitelet
Il s’offre les belles grillades.

A chaque grappe son raisin
Infâme, préfère les menteurs
Il s’amourache des plaisantins
Faisant fie de nos douleurs.

A chaque livre ses lecteur
Le démagogue suit son apôtre
Le perfide du mal est vecteur
Seul le ciel n’a pas de poutre.

A chaque branche ses feuilles
Exalté, adore caresses, éloges
Il ne rêve que des abeilles
Confectionnez lui une toge

A chaque tronc ses racines
Assassin, sécateur la main
L’attentif devient une vermine
L’oubli conforte son destin.

La vie n’est pas une existence
En son sein un fidèle curseur
La tombe a une seule couleur
Devant dieu une seule présence.

Les prières ne meurent pas
Chastes, vers le ciel s’envolent
Le mort n’a plus besoin de pas
Un écriteau pour deux pôles.

Mouloudi Mustapha

Bonsoir
Excellent ! une plume magnifique et des pensées profondes font de ce texte un moment trés agréable.
Amitié
Zoheïr

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L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui
étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer
qu'alimentent leurs larmes.
William Shakespeare(Roméo et Juliette).

bonsoir cher frère.
heureux encore une fois de te lire :

" La vie n’est pas une existence
En son sein un fidèle curseur
La tombe a une seule couleur
Devant dieu une seule présence"

oui, cher frère, devant Dieu chacun se présentera seul sans biens, sans famille, sans amis, sans gardes du corps...il n'aura pour se défendre que ce qu'il a fait.



Ahmed.

bonjour
en cette fin d'année je vous souhaite des jours meilleurs comme je souhaite à tous les moderateurs, poetesses et poetes sans oublier les internautes joyeux noel ...
effectivement à chaque mot plusieurs sens mais une seule voie...
merci pour vos messages et à bientot
fraternellement mouloudi