Il était grand et fort, son dos était courbé
Personne ne pouvait lui accorder un âge.
Ses doigts Ă©taient noueux et les rides de son visage
Restaient cachées par un chapeau foncé.
Dans ce vieux chalet
Il nous accueillait avec tendresse
De son regard Ă©manait la sagesse.
Et le temps passait lorsqu’il nous racontait…
Il nous parlait des fleurs, du ciel et des oiseaux,
De gnomes, de fées et de pays enchantés.
Devant lui nous restions bouche bée,
Serrés les uns aux autres pour avoir bien chaud.
Souvent sa main tremblante soulevait ses lunettes
Vers nous glissait alors son regard malicieux,
Nous apercevions son visage facétieux,
Puis il reprenait son livre posé sur la tablette.
Quelque fois se disant magicien
Il sortait un grimoire,
Inventant alors de merveilleuses histoires
Faisant apparaître sorcières et lutins.
Aujourd’hui c’est comme si l'on ouvrait un grand livre d’images
Ce vieux monsieur au visage ridé
Reste a jamais dans notre esprit gravé,
Depuis qu’il est parti pour son dernier voyage.
Derrière lui il a fermé la porte
Nous n’entendrons plus les charmants contes bleus
Ceux qui faisaient perler nos yeux.
Le conteur n’est plus, il a laissé ses hôtes.
M.P. 09/12/2010
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.
