Tu surfes sur les pleurs de ce petit garçon
Au chevet de sa mère.
Que sait-il de son mal, vautour sans compassion ?
Son cœur n’est que prière…
Tu exhales un parfum des jours qui ne sont plus,
Des amours éphémères.
Ses effluves nous ramènent au paradis perdu
Des plaisirs en jachère…
Tu voyages sur les lettres des soldats pris au front
De ces immondes guerres.
Leurs mots, bleuets éclos au champ de l’abjection
Cachent mal leur misère…
Tu insuffles la vie aux carcasses rompues
D’un Tiers Monde en colère.
Qu’a-t-elle d’humanitaire cette aide des repus
Aux Enfants de la Terre ?
Tu coulas aux veines si pâles des fils de Salomon,
Au sale temps d’Hitler.
Combien savaient l’horreur ? Quelle malédiction
S’abattit sur nos frères ?
Tu seras à jamais veilleuse au cœur des hommes.
Qu’ils soient tristes ou vaincus, sacrifiés de l’histoire,
Ces illustres sans nom, tous ces ratés en somme,
Joignent leurs mains au ciel et te prient toi… l’espoir !
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"On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie ou le miroir qui la reflète" Edith Wharton