Le vent souffle de l'éternité
Dans les branches mortes et rompus
Qui dansent fières dans les allées
D'avoir porter le fruit à mains nues.
Les enfants traînent dans le verger
Se couchent contre les troncs tordus
Pour regarder les cieux étoilés
A travers les branches des feuillus.
Mais viendra le temps inespéré
Où le frimas tueur et fourbu
Réduira les branches en verre pilé
Face aux yeux mouillés et dissolus
De ces enfants du dernier été
Qui, sous le grand sapin abattu,
Attendront de voir encore danser
Les branches mortes pour leurs vertus.
Le temps redresse les oliviers
Au creux de ma mémoire dévêtue,
Mais elles ne me reviendront jamais
Mes vieilles branches mal courbatues
Par mille grands coups d'éternité,
Car le temps coule comme la cigüe
Dans mes veines, malgré les étés
Qui brillent pour quelques inconnus.

Joli instantané poétique...

ps : peut-être à chercher des synonymes au mots branche pour magnifier ce texte

Amitiés poétiques

Vraiment une belle danse fantasmagorique avec
cette variation très joliment poétisée de la nature
courant au travers des saisons.
Et la touche du regard humain est une délicatesse
offerte, en plus , encore.

Vraiment très attachant ton poème.

Merci beaucoup pour ton com'
njb