LES DEUX TOURS
La camarde était là , plantée sur les deux tours.
Invisible à leurs yeux elle tremblait d'amour
pour tous ces innocents, qui dans quelques instants
on allait lui offrir sur des ailes d'argent.
La camarde est repue, mais pour combien de temps?
Déjà on lui prépare d'autres effusions de sang.
Oh! religions sacrées, comme elle serait maigre
la mort dans son linceul à la teinte funèbre
et son teint caverneux sans les drogués d'allah,
de dieu, de jéhovah et autres ayatollahs
faucheurs de destinées, pourvoyeurs de cadavres,
dieu n'a jamais été, pour eux, que le prétexte
de tuer en son nom, pour la mort blafarde.
Mais nous allons bientôt les rendre à leurs prophètes
et semer sur leurs têtes une autre apocalypse
qui rendra à l'enfer toutes ces immondices,
dont la mort pourra se parer le giron.
Oh! mort, fille bâtarde de la religion
tu devras nous laisser, de mort naturelle,
abandonner la vie en-dehors des gratte-ciel.
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dans le jour qui se lève il faut réinventer