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Expéditeur Conversation
clavaine
Envoyé le :  1/11/2010 20:26
Plume d'argent
Inscrit le: 11/3/2006
De:
Envois: 231
un et un égal trois
Il était une fois, une vie, une minuscule petite chose d'amour qui parcourait les couloirs humides, les étendues sauvages, les plaines remplies de monstres difformes, les montagnes au milieu de ses frères d'armes et pourtant ennemis d'un soir, avant de parvenir à son but. L’autre, la moitié. Enfin, après avoir remporté la dernière épreuve, celle de l'énigme de la comptabilité, la vie pouvait naitre.
Au premier jour, la vie avait peur de naitre. Malgré qu'elle ne faisait plus qu'un, elle se demandait, en sondant toutes les racines de sa maison, si le désir et l'envie était réel ou juste un caprice de filles, car seule les filles avaient ce pouvoir immense de créer. Elles étaient les fées du monde, celles qui font que les hivers rigoureux des hommes deviennent des étés radieux et gorgés de soleil. Cette petite vie si fragile, avant de s'accrocher définitivement au monde des fées, voulait donc savoir si elle était désirée.
Après s'être assuré qu'une fois accrochée, que cela provoquerait de la joie, la vie décida de faire savoir qu'elle était là. Dès le premier signal, la femme fée annonçât la nouvelle à celui qui ne voulait plus d'hiver dans son existence. Son sourire, son geste d'amour pour elle, à la nouvelle, ne laissait aucun doute. La vie était attendue et ce temps d'attente semblable à celui que l'on passe dans la salle d'un médecin allait être très long.
Une femme nouvelle était née, sentant tout son corps changé. La vie avait besoin de place, maintenant. Mais, la vie était aussi une chose très capricieuse. Elle voulait des choses que la fée n'aimait pas, elle faisait savoir sa colère au matin, quand la veille elle n'avait pas eut son envie. La femme était malade. Son maquillage tout frais, à peine posé, coulait sous les effets des nausées que la vie provoquait pour dire «mange ce que je veux, fais ce que veux". La vie est comme ça, un peu égoïste quelquefois.

Il ne faut jamais oublier que de la vie nait l'envie. La vie, qui ne sait même pas encore qu'elle est la vie, demande beaucoup. La fille femme, aimait ce qui se passait dans son ventre. Elle savait que demain, viendrait le temps de la moisson et que sa récolte lui tiendrait chaud au cœur durant des années.
Au cours des 90 premiers jours, la fille femme a très peur, car la nature, qui est en réalité la mère du monde et de ses peuples, mère de tout ce qui vit, bouge, peut reprendre des fois ce qu'elle à donné. Le compagnon de la femme fée, qui lui aussi connait les caprices de la nature, prend mille précautions pour que la vie n'ai aucune excuse pour s'en aller. Avant même que ne vienne au monde, pour de vrai, le petit être, il faut déjà se montrer sous son jour de papa et maman. C'est ainsi que naissent les soucis. Les nouvelles vies sont ainsi. Elles apportent mille choses dont on ignore tout. C'est à croire que le ventre qui commence à devenir une colline, fait pousser des arbres de questions dans la tête. La première est certainement, "serais-je une bonne maman ?", les garçons se pose aussi la question "est ce que papa est un métier pour moi ?". Petit à petit, les questions deviennent autant de pièges car elles sont bien souvent sans réponses. C'est pareil pour tout le monde. On a toujours peur de ce que l’on ne connait pas, mais surtout, le pire de tout, c'est que l'on ne veut jamais ressembler aux autres et faire les mêmes bêtises. Les grands, c'est comme ça. Parfois, ça reste des enfants. A l'autre, on n'ose pas dire que l'on a peur. On joue les fiers, les grands. On se souvient alors de soi enfant, on se rappelle nos papas et nos mamans, et on se dit qu'avec nous, ils ont bien réussis. Puis, vient cette certitude, "je ne suis pas plus bête que mon papa et ma maman".
Le soir, en s'endormant on fait des cauchemars. On se voit perdu et égaré dans la forêt des questions, les réponses qui se cachent sous les buissons, comme des animaux ayant peur de l'humain ne leur fasse du mal. Les réponses sont ainsi, si près que souvent on ne les voit même pas. Et, quand on les aperçoit, on croit que ce sont des hérissons que l'on ne pourra jamais caresser.
Puis vient le grand jour, celui de l'image. Un moment qui viendra balayer toutes les feuilles mortes des questions qui sont tombé des arbres de votre forêt. Chez le docteur des mamans, ou le Papa viendra pour la première fois, et ou il prendra son air un peu idiot, on pourra enfin voir la vie, pour de vrai. Sous la colline, se cache donc un trésor. La légende dit vrai. Sous les arcs en ciel, se cache un pot d'or. Mais, ceux que peu de gens savent, c'est que l'or du monde est en fait l'Amour. Il faut être un sage pour savoir cela.
L'image bouge, la vie est là. On se regarde, les larmes aux yeux, on se tient la main bien fort pour être sur de ne pas rêver. Le fruit de notre arc en ciel est là, avec son cœur qui bat, ses bras et ses jambes qui bougent. Oubliés les questions, détruite la forêt, ne reste plus qu'un ciel sans nuage. On se serre bien fort, on se dit "c'est nous qui avons fait cela". C'est si simple le bonheur. Puis, on passe sa soirée à regarder encore et encore l'image imprimé, on caresse le ventre d'une main papillon de nuit attiré par une nouvelle lumière. On s'endort, heureux.
Passe les jours, les mois. On s'accroche l'un à l'autre car à deux, on est toujours plus fort, mais surtout, pour que jamais ne faiblisse le bonheur. C'est une chose si fragile, cette fleur du bonheur. Ce n'est qu'après avoir humé son parfum que l'on sait que l'on ne pourra plus jamais s'en passer. Il arrive parfois que l'on oublie ces choses là, que l'odorat se trompe et qu'il emmène les yeux vers un ailleurs. Ce n'est que le cœur qui peut ramener tout le monde à la maison. C'est si compliqué d'être heureux à deux. Vient enfin le grand jour. La vie à décider de venir frapper à la porte de sortie. La vie veut vivre, sentir pour de vrai le corps de sa maman, entendre sans écho la voix de son papa. Avant d'atteindre le monde, la vie doit encore faire un dernier effort, car telle est son sort. Elle doit entrer dans la lumière qu'elle sent au devant, plonger dans l'inconnu. Elle ressent la douleur de sa maman, mêlée à une joie immense. Elle sait que là, derrière ce rideau, deux personnes vont lui tenir la main et la bordée de tout leur amour. L'image n'est plus emportée par le cri d’une petite fille fripée mais si jolie. Le papa, pleure de joie, la maman sanglote pendant que sa petite fille est pesée, emmitouflé, lavée, puis posé sur le ventre de sa maman. Un moment que personne n'oubliera jamais. Pendant que Maman et bébé se repose, Papa sort fumer une cigarette. Le bonheur à besoin d'un moment de calme pour envahir les hommes. C'est dans des instants comme cela, que les grands se prennent pour des géants.
La morale de cette histoire :
Il y a de la magie chez les humains. Ils cherchent toujours le bonheur ailleurs, alors que bien souvent, il l'on trouvé depuis bien longtemps. Mais, ils avaient si peur, qu'ils ont fuie comme des enfants devant le monstre de l'armoire.
Si le bonheur te fait peur, n'oublie pas que les monstres n'existent que si tu en a envie.


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