Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
147 utilisateur(s) en ligne (dont 132 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 4
Invité(s): 143

RomaneJones, Cerisier, MICKAELLE, THAIEVA, plus...
Choisissez
Bonjour,
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     MANDJIL ( Iran)
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
padiza
Envoyé le :  21/4/2006 15:20
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 43
MANDJIL ( Iran)


La « trouée de Mandjil ( Atlas géographique)

« Lasciate ogni speranza… »


Après les riants paysages et le repos verdoyant du Guilân, arriver à Mandjil, c’est parvenir dans un sinistre finisterre, lieu de nulle part, région cruelle de la soif, de la désolation et de l’excès, peut-être l’un des cercles de l’Enfer évoqués par Dante.
Des forces surnaturelles antagonistes s’affrontent ici et l’on assiste, impuissant, aux pieds du géant Elbourz indifférent, à la furieuse empoignade de chamanes venus des steppes d’Asie Centrale et de djinns échappés des confins du désert . Le vacarme de leur lutte sans merci ébranle régulièrement la province jusque dans ses tréfonds. L’astre solaire abrasé, comme mourant , ne répand ici qu’une lumière opaque et incertaine où se décline toute une gamme angoissante d’ocres et de bruns .
La griffe des bourrasques dépèce sauvagement le sol en lanières sombres ; les arbres fantomatiques gémissent et ploient à chacune de leurs attaques. Vaincue, la montagne violentée a cédé aux assauts barbares du vent ; de ses pentes stériles , dévalent sans cesse des colonnes de poussière rougeâtre qui brouillent l’horizon désespérément.
La Rivière Blanche, encastrée dans le ravin en contrebas de la route, ne parvient à désaltérer de ses reflets métalliques ni la vue ni même ses propres rives caillouteuses grouillant de serpents.
Mais Mandjil, c’est aussi et surtout une gigantesque sépulture à ciel ouvert - dépourvue de pierres tombales - où des pans entiers de collines assassines ont englouti en quelques secondes des milliers de vies : ici, depuis toujours, la terre se nourrit des hommes.
Et c’est avec stupeur que l’on voit ces derniers s’accrocher malgré tout à cette contrée si hostile : des habitations se tapissent peureusement dans la moindre anfractuosité du relief, tâchant de n’offrir aucune prise aux rafales inhumaines.
Solitaire et hautain sur sa butte, veille le cèdre d’ Ardezil , arbre centenaire, indifférent aux malheurs du siècle et aux oboles que jettent à ses pieds les autochtones et les rares voyageurs.
Johanne
Envoyé le :  21/4/2006 18:56
Plume d'or
Inscrit le: 18/4/2006
De: Limoges
Envois: 1058
Re: MANDJIL
Belle description d'un lieu que tu connais apparement bien, très poétique, presque surnaturel...
Merci Ă  toi!
Amicalement, Johanne


----------------

La nostalgie colore les souvenirs avec des crayons de couleur...

criducoeur
Envoyé le :  30/4/2006 1:52
Plume de platine
Inscrit le: 22/6/2005
De: Paris
Envois: 3509
Re: MANDJIL
Bonsoir,
J'ai trouvé ta nouvelle splendide!! A relire.
Mes amitiés.
Criducoeur.


----------------
L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui
étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer
qu'alimentent leurs larmes.
William Shakespeare(Roméo et Juliette).

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster