A Marie et à Georges, elle, aimant faire la confiture, lui, bretteur de jolis mots de notre belle Langue! Avec mes meilleurs souvenirs, en ce 08 Août 2010, à La Chapelle aux Saints.
Il est une contrée riante,
Un endroit lumineux, serein;
Pour un seigneur et sa galante!
Ile d'un paradis divin..
Tout deux, en louant la nature,
Ont élu ce jardin enchanté..
Et leur maison entourée de verdure
Est toujours un été!
Au matin, allumant la vitre,
Le soleil leur dit: " coucou! "
Comme une lettre écrite,
D'un roi qui a les yeux doux.
Mais à l'hiver ou à l'automne,
Reculent les rayons du ciel!
Place à la bise monotone
Des saisons qui rejettent leur fiel!
Dormez forêts, dormez fontaines,
Vous n'entendrez plus un seul hallali,
Vous n'entendrez plus au coeur des chênes
La mélopée de l'oiseau qui sourit.
Leurs moutons se dorlotent à la bergerie,
En broutant aux mangeoires du foin;
Equation d'un rêve au ralenti..
Eux qui bêlaient dans les soirs de juin!
Oh sylves! dans vos veines automnales,
L'Elysée effleure t-il un pan d'éternité?
Faut-il verser des urnes lacrymales
Dès que se déteint vos robes colorées?
Le présent est un cri qui passe
Dans le roulement des saisons;
Comme les baisers dans les flammes,
Volant, tels des papillons!
Le temps file, les jours rallongent,
La canopée des bois s'auréole de chants,
Et les rayons du soleil plongent
Dans les eaux bleutés, d'un nouveau printemps.
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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.