L’amour est comme une sève
Il s'infiltre dans les racines de nos rêves
Pour humecter les parties en jachère
Là où meurent les bourgeons en phase de vagissement
Là où les branches de la vie flétrissent
Sous la chaleur des vides
L’amour est une racine
Humectée par une pure bruine
Entre le trépas de la nuit
Et la naissance de l’aube
Il fleurit loin des astres qui s’étiolent rapidement
Et tombent comme l’épave de nos souhaits défaits
Chutent dans le vide, l’un après l’autre, subitement
Comme les grains d'un collier défait.
L’amour souffle comme une brise surchargée d’espoir
Dans l’âme de nos rêves qui deviennent épaves noires
L’amour est une vigueur qui ravigote les ailes flétries
Pour s'élancer dans le zénith qui s’ouvre sur les bourgeons d’un monde béni
Là où le décor et la richesse se jettent dans le gouffre de l’insensé
Là où les cœurs planent comme des anges pour siroter le philtre de la pureté
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