Je lis des histoires anonymes,
Des romans de gare sans victime.
Je n'en ferai pas un crime,
Tu vois, sans toi, je tue le temps.

Et je croise des mots fléchés,
En trois lettres : un « oui » caché.
Je conjugue tout au passé,
Tu vois, je grille en noir et blanc.

Je fume des blondes et des brunes
Dans le noir de l'amertume.
Je n'éteins jamais, j'allume,
Tu vois, je vais clopin-clopant.

Je tricote des pull-over
En laine, je fais du point de cœur.
Je m'aiguille oui mais sans heurts,
Tu vois, je me pique en jouant.

Je ne rate pas mon feuilleton :
Amour, gloire et désillusion.
Je m'vois dans la télévision,
Tu vois, j'envie ma vie d'avant.

Je lis les journaux du matin,
Les faits d'hiver des parisiens.
Je fais les unes aux quotidiens,
Tu vois, je te cherche dans les mourants.

Et je dépense sans compter
Pour une paire de verres fumés.
Je me parfume pour espérer,
Tu vois, je cache mes sentiments.

Je passe ma vie à attendre,
Tel est pris qui voulait tendre
Je me force pour descendre,
Tu vois, je vis comme je l'entends.

Désillusion bien résumée
ça ferait une belle chanson...

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Et oui cela arrive au plus malin parce que c'est la vie. Garde l'espoir.
Amicalement
Upsha

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Jolis jeux de mots, jeux de vie, j'ai beaucoup aimé ce texte original drôle et attendrissant, très agréable lecture, bravo et merci pour ce moment partagé, bien à toi, Simon

Attendre, njb880; ""Rêver, c'est le bonheur ; attendre, c'est la vie.""(Victor Hugo) et il parait que tu fais les deux en plus de ces beaux vers.

Amitiés




Latifa

Magnifique poème sentimental, nostalgique et philosophique rempli d'espoirs, merci de ce beau partage,

Félicitations et au plaisir de vous lire,

Amitiés,

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James