Quand la sécheresse atteint la plume
Et quand le poète fait de la flagornerie une coutume
Mon aspiration flotte
Jusqu'aux cimes hautes
Où aucune main ne tende un filet
Pour capturer la liberté des friquets
Qui vole dans mon for intérieur en pleine liberté
Quand l’encre de la plume devient saumâtre
Et quand le poète adopte un discours acariâtre
Mon aspiration s'élance vers la pureté empyrées
Embaumées de transparence nourrissant ma foi
Loin des entraves lourdes des normes et des lois
Quand la plume saigne en sourdine
Et quand l’encre devient le liquide qui chagrine
Mon aspiration monte au-delà des remparts
Jusqu'à la pureté des essences
Pour m’abreuver à part
Où la vérité parfume comme l'encens
Loin des fleuves qui contaminent l'esprit morbide
Pour donner naissance à des mots sordides
Quand le mot des poètes s'habille en caméléon
Et quand leur mutisme signifie l'abandon
Mon aspiration monte sans qu'elle se lamente
Jusqu'à l'azur de la réflexion transcendante
Où le décor devient superflu devant les sensations pures
Dénudant les corps déguisés dans la facticité des parures
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