LE CĹ’UR DANS SON SAC A DOS.
C’est fou ce qu’on entasse de souvenirs :
De photos, de bibelots, et d’ex-voto
Qu’il nous faut jeter à l’heure de partir ;
Il faut bien alléger son sac à dos.
Il faut seulement garder ses souliers
Une chemise, un froc et un coupe- vent
Et en laissant jadis s’éparpiller
Aller vers ce qui nous attend devant.
TantĂ´t en haut, tantĂ´t en bas, elle va,
Par monts et par vaux, la vie Ă venir ;
Derrière la colline surgit un clocher,
Demain un village va nous retenir.
Combien de temps notre âme buissonnière
Se suffira de cette liberté ?
Se sentira – t- elle encore prisonnière
D’un ennui qu’elle redoute en vérité.
Alors plutĂ´t que ronger notre frein
Au long des jours consumant les saisons
Nous prendra l’envie d’ouvrir les chemins
Suivant heureux d’autres illusions.
C’est fou ce qu’on ressasse de souvenirs :
De photos, de bibelots et d’ex-voto
Qu’on pensait oubliés, à l’heure de partir
Mais on a le cœur dans le sac à dos.
Pierre WATTEBLED – 20.09.2010
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