J’ai labouré le champ de tes aspirations pour entretenir tes vertes tiges
Tu as laissé mon continent en jachère pour augmenter mes vertiges
J’ai câliné l’oiseau de ta tendresse sincèrement pour qu’il chante dans ton champ
Tu as effrayé mon rossignol aimant pour me priver de son beau chant
J’ai arrosé les roses de ton parterre pour embellir les alentours de ton être
Tu as négligé mes primevères nonchalamment, été comme hivers ,ô traître
J’ai déverrouillé les portes de ton univers clos pour rafraîchir les lys fatigués de ton ego
Tu as clos les portes de mes aspirations pour retarder mes idées et leur respiration
J’ai ôté le voile opaque sur tes paupières pour voir la vie sans ambages et sans frontières
Tu as baissé le rideau grisâtre sur ma vision pour éloigner mon regard des couleurs des continents
J’ai caressé la crinière de ton cheval pour mener aux rivages de ton rêve au-delà des vals
Tu as excité mon âne chétif et étourdi pour me jeter dans la boue de tes idées
J’ai allumé une chandelle dans la tribune de ton cafard pour tuer les vermines qui alimentent tes désespoirs
Tu as éteint l’unique bougie dans le coin de mon songes pour noircir le coté de mes desseins privés de mensonge
J’ai rempli généreusement le verre vide de tes désirs pour bâtir un toit entre toi et les émois
Tu as versé le contenu de ma coupe dans ton désert pour briser notre pont bâti contre le désarroi
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