VITE, VITE
L’homme marche
L’heure tourne
L’homme se met à courir
Happé par le désir
Il s’essouffle et veut y parvenir
Dans sa course effrénée, il s’en oublie à moitié
Un oiseau qui vole au-dessus de sa tĂŞte
Majestueux au plumage lisse et coloré
L’homme, tête baissée fonce tout droit
Le volatile s’écarte de sa trajectoire
Son itinéraire est tout tracé
La vitesse trouble le paysage
Il se déforme
Peint en pointillé
Pendant son passage
La course est longue
Elle ne s’arrête jamais
Il manque de respirer
MĂŞme en sueur
Il n’oserait se déshabiller
Sa pudeur
Sa peur de montrer
Le rendent athlétique
Le défi est lancé
Il faut continuer
La fleur qui tente de pousser
Ne cesse de faner dans son corps
L’air n’est pas renouvelé
Pourtant elle a juste besoin de découvrir
La fleuraison dans les sentiers sauvages
Les coureurs ne voient rien
L'arrivée toujours reportée
Les couloirs séparés
Le marathon peut continuer
Caresser la cime des arbres
Traverser des nuages Ă©pais
Fierté de ne plus avancer
Se laisser porter par le vent
Admirer la vue d’en haut
Le ciel est vaste
Les directions à l’air libre
La poussière colle aux yeux
Notre Ĺ“il renferme la mer bleue
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Jo l'enchanteur
fais confiance en la providence...