Lorsque l'horloge sonne l'heure ...
Lorsque l'horloge sonne l'heure,
Au doux cadran de sa nuitée
Et que résonnent dans mon coeur,
Ses filaments, comme une épée,
Depuis l'aiguille en fil de soie,
D'une lueur, en aparté,
Je la comprends et je revois,
Y défiler tout le passé ...
Lorsqu'au présent en pleine audience,
Sous la lucarne qui l'accueille,
Dans un élan où il s'avance,
Depuis la trame de mes feuilles,
J'entends chanter tous les soupirs,
De l'instant où il se recueille
Et du passé, offre les dires,
Afin que s'y ouvre mon oeil
Lorsque pour le plaisir des mots,
Je redeviens une enfant triste,
Pour l'aider à chanter plus haut,
Tout le courage de l'artiste,
Toute la verve qu'elle a mis,
A convier son paysagiste,
A refaire naître un paradis,
Sur le brasier de l'alchimiste
Et lorsque le vent a soufflé
Et que le clocher s'est rompu,
Dans un instant de vérité,
Je revois les ombres repues,
Par l'amour qui les a cueillies
Et les a menées dans les nues,
Se rapprocher d'un paradis,
En transcendant, tout leur vécu ...
Alors au cadran de la montre,
Je regarde pousser ces fleurs,
Et me hasarde vers les ombres,
Dans l'espoir d'entrouvrir leur coeur,
La vie me touche et dans la foi,
Je viens porter une lueur,
Du plus profond de cet émoi,
Qui remet les pendules à l'heure ...
lilalou
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