Le camping
Je cherche encore des explications
Pour comprendre cette passion
Comment peut-on aimer se retrouver
Dans une telle promiscuité
En ville, pourtant, ils s’ignorent
En camping, cependant, ils s’honorent
Passant leur temps Ă chanter des airs sans fin
Amplifiés sont les ronflements du voisin
Qui déclenchent les aboiements du chien
Autour d’un feu assez broche-à -foin
Quel plaisir la nuit de se lever
Avec son rouleau de papier hygiénique
Afin d’aller, plus d’une fois se soulager
Dans les tristes toilettes publiques
Que dire de la douche matinale
Qui se prend plutĂ´t glaciale
Les cris des enfants turbulents
Qui sont assez tonitruants
Qui chialent sur tout ce qu’ils mangent
Sans s’apercevoir , bien sûr, qu’ils dérangent
Leur musique bien forte exaspère
La fĂŞte de la veille est trahie
Par les montagnes de bouteilles de bière
Qui trĂ´nent sur les tables assaillies
N’importe quand, peu importe l’heure
Et puis, comble de malheur
Le voisin reçoit de la visite
Qui eux, largement s’invitent
Accompagnés de leur parenté
Et ils ont tous envie de se baigner
Et là , ça continue à se gâter
Dans l’eau, ils sont tous cordés
La crème solaire se met à flotter
La couche du p’tit dernier est bien imbibée
Si la pluie se met de la partie
L’étanchéité, faut qu’on l’oublie
Campeurs à l’intérieur, bien sonores à l’extérieur
Dards , Mississipi et Bingo, sont à l’honneur
Ils veulent leur quart d’heure de gloire
Chantant en Karaoké, style préhistoire
Mais le summum des horreurs
S’appelle le Noël des Campeurs
Les glaçons lumineux apparaissent
Les costumes reviennent au palmarès
Le plus bedonnant devient le père Noël
La fée des étoiles apporte les bébelles
Tous les goûts, exagérément sont exposés
Impossible d’être seul pour relaxer
Oui je suis indigne quand ainsi je rechigne
Mais Ă´ combien je hais le camping