Partis sur la barque de la mort,
Arriveront-ils à bon port ?
La peur dans l’âme,
Ils fuient sans état d’âme.
Verront-ils le prochain printemps ?
Auront-ils une sépulture ?
Ou seront-ils ensevelis
Par les fonds marins ?
Partis de l’Afrique du nord,
Ils rament à bras le corps.
Angoissés, stressés,
Plongés dans leur désarroi,
Ils s’accrochent à leur rêve,
À l’arc-en-ciel, à l’Eldorado.
Ils ont prédit leur retour,
En fanfare et pour toujours.
Mais l’ironie du sort,
Est souvent la face cachée de leur destin.
Cela nous rappelle ce chercheur d’or,
Faisant escale chez des vieux.
Puis s’en allant, à la découverte de l’or.
Déçu de son voyage sans fortune,
Il repassa par le même chemin.
Et retrouva les vieux morts.
Songeur, promenant son regard
Au fond de la cabane, à la pénombre
Un objet précieux et scintillant.
L’or était à portée de main.
Souvent, le bonheur n’est pas sur les flots,
Ni les grands chemins,
Mais juste à côté, en aimant son prochain.
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