A l'aube, a sonné le clairon
Chassant la guerre et ses raisons
Les armes se sont alors tues
Et la colline est apparue nue
Gémissant sous ses brûlures
Pleurant les morts sans armure
Plus de remparts, plus de fort
Le village martyr crie la mort
Mon regard cherche l'église
Mais dans la désolation s'enlise
Au milieu des ruines, j'avance
Etouffant ma peine en silence
Me dirige à pas hésitants
Vers les restes de notre maison
Sur les cordes de mon piano
Volent les feuilles d'un concerto
Je suis leur envol du regard
Sens qu'avec elles mon passé part
Ne résonneront plus comme hier
Les notes qui m'étaient chères
Je n'entendrai plus mon père, dire
C'est bien mon fils et me sourire
La guerre l'a pris dans sa folie
Créant un grand vide dans ma vie
Ne s'animera plus la placette
Où il dansait les nuits de fête
Au rytme du vieil accordéon
Qu'étreignait tard le gros Léon
Triste, est devenu le paysage
Je ne veux point en garder l'image
M'accroche à mes beaux souvenirs
Me promets de ne jamais les bannir
Les larmes glissent sur mes joues
Sans honte, ma peine s'avoue

pourquoi ressentir de la honte à avouer sa peine ?
je trouve ta peine pleine de pudeur et trés belle

les atrocités de la guerre de toute guerre ainsi que celles que l'ont ne voient pas mais qui sont bien présentes , sont meurtriéres et arrachent bien des vies , meutrissent bien des coeurs

ton poéme est touchant

Bonjour elkantara, les guerres sont toujours cruelle y compris pour ceux qui sans y participer directemen la subissent.
Merci pour ce très joli partage.
Mon amitié.

Capricorne

Féerie,
capricorne

Les sujets douloureux comme ceux traitant la guerre ne sont que rarement abordés et la grande majorité des lecteurs semble s'en accomoder. Néanmoins, j'ai tenu à écrire ce texte
avec des faits imaginaires mais avec la sensation de les vivre réellement. Merci de votre passage. Avec toute mon amitié Mos