Le début de la fin

Elle dompte l'obscurité
D'un sourire mensonger,
Qui étreint avec force
Comme à l'arbre, l'écorce,
Ses peines assassines
De mère et d'orpheline.
Car chaque jour qui passe,
Un jour que la nuit chasse,
Est un jour de trop pour elle :
Une chimère, une sentinelle.

Elle crie à qui veut l'entendre
Que l'absence et ses méandres
C'est tout comme le lierre fané,
Au milieu d'un jardin anglais,
Qui se couche sur les fleurs du mal,
Recouvre les pensées tombales,
Là, à deux doigts de l'asphyxie
Sans en étouffer les soucis.
Sur la terrasse, s'accumulent
Des feuilles mortes et ridicules

Elle avance coûte que coûte.
Mais là sur le bord de la route,
Elle abandonne dans une ornière
Les amours désormais étrangères
Qui viennent toucher son visage
Comme la pluie avant l'orage
Vient mouiller les terrains incultes
Comme l'amour avant l'insulte.
Si elle marche, elle n'avance plus
De la fin, elle n'en est qu'au début

Elle se voit au beau milieu du salon
Et du vide de la grande maison,
Sa main tremblante sur le bois usé
De la crosse d'un vieux pistolet.
Sur sa tempe, c'est le froid du canon
Qui donne à son corps un dernier frisson
Et ravive un à un les souvenirs
D'un enfant aux yeux couleurs de saphir.
Le doigt sur la détente est hésitant
Face à la solitude à bout portant.

Des frissons dans les dos, c'est troublant ! emouvant et triste !
Amitiés

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EvE-LyNe

Merci beaucoup pour le compliment.
njb880

Magnifique poème sentimental, nostalgique, évasif et mélancolique, merci de ce beau partage,

Félicitations et au plaisir de vous relire,

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James