Du ciel un bruissement de cuivre…
le chant du cuivre !
Je reviens à moi :
jardin de sable,
paradis de faim et de soif…
Les yeux vers les stalactites
de cuivre,
je pose, l’une après l’autre,
mes mains sur la terre !
Fatalisme flamboyant.
Si brûlant le ciel, le gong du ciel,
que tombe goutte à goutte
le cuivre, le chant du cuivre !
Sans secousse et sans fin
elle gravit ma nuit de sable,
elle monte interminablement,
l’inondation.
Dieu envahissant les champs.
(extrait du poème “La maison du pain” du recueil L'arbre transparent,
poème repris dans mon deuxième recueil Quatre saisons dans l'arbre transparent)
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Anne-Marie Désert
(Quatre saisons dans l'arbre transparent)