De la constellation des saturniens.
" Ils ont oublié l'espace et le temps, se gênent et consomment
immodérémment"
Dans une galaxie très lointaine deux êtres portant les noms
de Mod et de Mog obsèrvent la planète terre et s'interrrogent :
Mod : " Vois-tu ces êtres étranges qui sous cette lumière
S'enferment, se protègent les uns des autres, vois-tu
Leur terre si belle, étonnamment verte, cette eau
Abondante, ce bleu éclairé par cet astre lumineux ?"
Mog : " Oui, je les vois se comporter curieusement, en effet,
Ils semblent étrangers les uns aux autres pourtant tous se
Ressemblent, je crois qu'ils se sont éloignés du langage
De la nature, pourquoi ont-ils érigé tout ces drôles de ronds,
De carrés, de rectangles en hauteur, alors qu'à côté d'eux
Des forêts, des fruits, du gibier abondent, ô regarde ces
Océans, ces pôles immenses, ses montagnes élevées,
Que de beauté, il y a de toutes parts !" " Oui, il est vrai
Que leur comportement est bien étrange, ils s'isolent, se
Réunissent, se gênent en somme, à côté de tout ceci, c'est
Incompréhensible !" " ô et regarde ces fusées, ces routes,
Ces trains, les vois-tu ?" " Oui, comme ils sont arrogants,
Pourquoi tant d'armes, pourquoi cherchent-ils à se rassurer
A ce point ?" " Nous n'en savons rien, peut être aiment-ils
A se surpasser, à imiter, à comprendre ce qui les dépassent."
" Mais pourquoi tant d'indifférence, de différences entre tous
Ces êtres en leur esprit ?" " L'orgeuil, la volonté de se prouver
Qu'ils pourraient être omniscients." " Mais ils passent leur
Temps à s'agiter sans cesse, pourquoi tant d'ingratitudes alors
Que leur monde leur tend les bras ?" " Qui sait, peut-être ne
Savent-ils pas ou ont-ils consience qu'ils vont disparaître un
Jour, l'empressement, la peur, l'ignorance les aveuglent,
Tout simplement." " Mais leurs sociétés sont devenues si
Sauvages." " Oui, ils se sont éloignés de leur milieu naturel,
Pensent faire mieux, je me demande s'ils sauront faire
Marche arrière ?" " C'est probable, mais il semble que
Seules les épidémies, les catastrophes les font trembler
Et se mettre en question, quelque peu." " Regarde ses
Jardins, ses fleurs, ses lacs, ses forêts si nombreuses,
Comme nous serions heureux si nous pouvions avoir
Tout ceci et comme nous viverions en paix d'autant de
Frugalité, l'estomac rempli ; nos enfants, nous élèverions
Dans le respect d'une si belle planète que nous chéririons
Sans doute, mais quels sont ces étranges morceaux de
Papiers qui les agitent tant ?" " ô, c'est le mal qui les
Rongent, par avidité, il semble qu'il soit possible de
L'échanger contre toutes sortes de choses." " Oui, mais
Pourquoi tant de complexités inutiles, regarde, chacun
En chaque contrées, en chacun, dispose de quoi satisfaire
Le voisin et le prochain, voici pourquoi ils s'enferment,
Se protègent." " Oui, ceci est contre nature, une idée folle,
qui créee bien des problèmes, peut-être sauront-ils s'en
Débarasser un jour et se regarderont-ils enfin d'égal à égal
Droit dans les yeux pour s'aimer de leurs différences, alors
L'indifférence disparaîtra à jamais." " Y parviendront-ils ?"
" Je ne saurai te le dire mon bon saturnien, qui saura le leur
Dire, voudront-ils l'entendre ?" Cesseront-ils de se cacher
Derrière leurs bêtises et s'aimeront-ils en humains sans
Prétendre dépasser le commun des mortels ?
Comme cela
Se fait dans la paix qui règne en le respect de la contellation
Des saturniens...?"
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