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     Le lac des signes...
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Expéditeur Conversation
Louandrea
Envoyé le :  5/6/2010 0:37
Plume d'or
Inscrit le: 12/6/2009
De:
Envois: 1618
Le lac des signes...
Le lac des signes.




Nour se réveilla deux secondes avant la sonnerie du réveil. Le sourire aux lèvres. Elle avait l’impression que cela ne lui était plus arrivé depuis des années.

Elle regarda sa main, comme si elle avait encore contenu l’étrange objet de son rêve. Elle était sidérée. Elle rêvait beaucoup, certes, mais jamais à des symboles, comme une clef, ou une fenêtre ouverte…Les cheminements tortueux de ses nuits demeuraient des énigmes, inaccessibles aux classiques « dictionnaires des rêves ». Mais là, elle avait fait fort. Blottie dans ses dernières minutes de sommeil, elle revit le gros poisson rouge qui volait au-dessus de sa tête, oui, qui volait, et qu’elle saisissait de sa main ferme, avant de le rejeter au loin, très loin dans les eaux scintillantes d’un lac où elle le regardait bondir en de grands sauts gracieux, tel un saumon recouvrant les libertés océanes…

Elle sourit à nouveau. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait plus pensé au lac. Et voilà qu’elle faisait une pêche miraculeuse durant son sommeil, et qu’elle avait l’impudence de relâcher sa prise…
Voir voler des poissons, et les relâcher ensuite, les regarder s’éloigner dans la lumière, voilà bien l’histoire de sa vie, se dit-elle en sautant enfin du lit et en courant réveiller le petit Farid. Le collège était tout proche de leur barre HLM du Mirail, mais elle aimait partager le petit déjeuner avec lui, l’entendre parler de ses camarades, lui faire réciter ses leçons…Farid, « l’unique » dans leur langue, si différent des autres enfants, comme elle avait été différente, elle-aussi, lorsqu’elle se réfugiait dans ses livres dès son plus jeune âge, alors que sa maman, femme de ménage dans différentes maisons de maître dans le Gers, lui répétait qu’elle quitterait l’école pour se marier au pays ; elle se souvenait de ses fugues au bord de la Save, des ombrages où elle dévorait les Club des Cinq, les Alice, puis, au fil des années, les Bazin, Tolstoï, Balzac, Faulkner…

Elle embrassa son petit prince et le regarda filer sur la coursive, ne tardant pas à lui emprunter le pas ; elle devait être à neuf heures à l’hôpital La Grave, où elle travaillait comme aide-soignante, et malgré son deuxième travail du soir-elle faisait des ménages dans des bureaux-, elle ne pouvait se permettre d’être fatiguée, ses malades méritaient ses sourires. En descendant pour attraper son métro, elle vit miroiter le lac de la Reynerie et repensa à son étrange rêve ; oui, sa vie, sa vraie vie, miroitait bien au loin, là bas, derrière ses rêves, mais elle ne voyait plus voler aucun poisson…

C’est alors qu’ils la bousculèrent, trois jeunes encagoulés, criant, courant, poursuivis par une dizaine de gamins d’une autre bande, au beau milieu de l’agitation tranquille de la cité. Personne ne broncha, ni la petite mamie qui tirait timidement son caddy, ni les « grands frères » assis sur les marches, à tuer le temps en lisant l’Equipe…Mais Nour, en se relevant, ramassa sur la pelouse dévastée de la cité un portefeuille tombé de la poche de l’un des adolescents, une petite bourse noire, bien garnie, toute emplie encore de la chaleur illégale de la poche du jeune voleur.
Car ce que Nour remarqua avant toute chose, ce fut la petite croix argentée, accrochée au cuir vieilli, avant même de se rendre compte de tout l’argent contenu dans ce portefeuille : visiblement, ce trésor de guerre n’appartenait pas à la cité…Epoustouflée, elle s’adossa à une voiture à moitié calcinée et, faisant mine de fouiller dans son sac, entreprit de compter la somme ; il y avait là, au bas mot, cinq cent euros, et, aux yeux de Nour, c’était une somme énorme. Exactement celle qui lui manquait pour payer son loyer de retard et la cantine du petit, et aussi pour envoyer à nouveau un beau paquet à sa veille maman au bled, ou pour acheter à Farid la fameuse « Wii » dont il rêvait pour son passage en sixième…

Elle se ressaisit et pressa le pas pour s’engouffrer dans la station de métro. Sa main trembla en passant sa carte pastel sur la borne, juste un peu, juste le temps de faire frissonner sa mémoire…Voilà une dizaine d’années qu’elle tirait le diable par la queue, qu’elle tentait de s’en sortir, seule avec son petit prince, si loin des idéaux de sa jeunesse…Elle s’assit dans la rame bondée, qui croisait celle chargée d’étudiants rejoignant leur faculté du Mirail, et se revit, bachelière, heureuse, courir annoncer la nouvelle à Pierre.

C’était le 10 juillet 1999, et il venait d’arriver chez sa tante, à L’Isle-Jourdain, comme chaque été. Leur rendez-vous était immuable. Nour, qui vivait toute l’année à L’Isle, guettait l’arrivée des « Parisiens » et chantonnait en se précipitant vers le petit « Pont tourné ». Elle avait remarqué que les volets de la chambre de Pierre, dans la belle « Villa des Abeilles », étaient grands ouverts. C’était leur signal, leur code secret.

Cette dernière année avait été difficile, Nour avait obtenu de haute lutte d’aller au bout de sa scolarité, car son père voulait déjà la marier au bled au moment de l’Aïd. « Vous ferez hypokhâgne », lui répétait son professeur de lettres, qui l’avait poussée à s’inscrire en classe préparatoire à St Sernin, ignorant tout de la situation si difficile de la jeune fille. Elle, en fait, se rêvait à la Sorbonne, aurait été prête à quitter sa douceur occitane pour suivre Pierre dans la capitale. Un mot de lui, et elle serait partie.

Car son cœur battait pour Pierre, depuis l’enfance, depuis leur première rencontre un jour de marché, un samedi matin où un petit parisien avait croisé les yeux de braise d’une princesse berbère au cœur de la douceur gersoise et en avait lâché la main de sa tante, pour aller lui offrir solennellement un tournesol. Comme Nour était émue en repensant à la fillette sérieuse et tendre qui dégustait ses étés caniculaires comme autant de diabolos menthe, toujours un livre à la main, en compagnie du jeune Pierre et de sa canne à pêche. « Tè, revoilà les amoureux », plaisantaient les vieux lilslois assis sur leurs bancs en les regardant arpenter les rues ensoleillées du village. Ils s’étaient rencontrés un 14 juillet, et furent longtemps persuadés que le maire de L’Isle faisait organiser un feu d’artifice spécialement en leur honneur…Ils avaient grandi au rythme de leurs étés de fiançailles, blottis dans leur bonheur simple et métissé. La petite algérienne nourrie de livres et de rêves, et son Gavroche des beaux quartiers, amoureux des mots et de la pêche, et de sa « princesse des lumières », puisque « Nour » signifiait « lumière »…

Elle décida de descendre à St Cyprien et de marcher un peu, elle avait besoin de réfléchir à la décision qu’elle allait prendre…Allait-elle garder cet argent, puisqu’aucune pièce d’identité ne semblait figurer dans cette bourse miraculeuse, et en profiter pour souffler un peu, ou bien irait-elle le déposer au commissariat lors de sa pause ? Elle se perdit un peu dans l’ambiance bigarrée du marché puis marcha jusqu’à Garonne, volant encore quelques minutes de bonheur et de beauté avant de plonger dans son univers de tristesses médicales…

Le fleuve scintillait, comme le lac de son rêve. Elle aimait tant sa ville rose, mais s’en sentait en quelque sorte dépossédée de par son éloignement géographique du centre historique ; là où elle vivait, le Beau n’existait que lors de rares soirées au Centre Culturel…Même la brique avait disparu, au Mirail, remplacée par les travées grises et bétonnées, cette brique fondatrice pour la petite beurette occitane rêveuse, qui s’était pensée à l’abri de tous les dangers du monde, à l’école de la République…

Elle revint à son devoir de mémoire…Etait-ce son rêve du lac argenté, ou bien la petite croix-madeleine, qui lui rappelait celle que Pierre portait autour du cou ? Cette journée ne serait pas ordinaire, et le choix auquel elle devait faire face la ramenait à d’autres décisions, toutes aussi douloureuses ; c’était comme si cet argent trouvé avait ouvert les vannes de son imaginaire… Les baisers tendres et puis torrides de cet été là, et les nuits passées à refaire le monde au bord du lac de l’Isle avec les copains du village, les feus de bois allumé près du pigeonnier, les chants et les guitares sous le kiosque...Pierre l’appelait « mon péché mignon », à cause de sa peau de pêche, mais aussi à cause des tourments, des doutes qui l’agitaient. Il avait toujours eu un penchant pour la religion, et avait fait vœu d’entamer en septembre le pèlerinage de Compostelle avec des amis scouts. Mais sa volonté ne pouvait lutter contre leur inexorable attirance, concrétisée par une unique nuit d’amour, inoubliable, la veille du départ du jeune homme.

Ils passèrent la nuit au bord du lac, éblouis par leurs ardeurs. La lune était pleine, et Nour savait que le temps d’aimer était venu. Elle se souvenait de leurs deux bijoux entrelacés lors de leurs baisers, sa Main de Fatma et la petite croix de Pierre, et des phrases tendres du jeune homme qui la taquinait en la surnommant « ma sarrasine », tandis qu’elle lui donnait du « mon Croisé ». Jamais elle n’oublierait cette nuit sous les étoiles et la découverte émue de leurs désirs et de leurs tendresses. Jamais elle n’avait retrouvé dans ses rares relations cet immense respect mêlé de joie et douceur ; « tu es ma pêche miraculeuse, mon trésor du lac », répétait le jeune amoureux.

Le lendemain, ils avaient revu, au ciné club, ce vieux film avec Odile Versois, « Dernières Vacances », où deux cousins vivent une idylle dans un pigeonnier, et elle était à cent lieux d’imaginer que ce titre serait à l’image de son avenir…

Pierre remonta à Paris, il devait s’inscrire à Henri IV. Ils échangèrent leur dernier baiser sous le kiosque, après une douce promenade au bord du lac ; il lui jura qu’il reviendrait bientôt à L’Isla de Baish, lui dit au-revoir en patois et en arabe, elle lui murmura « Je t’aime, habibi ». Et puis ce fût l’accident du père de Nour sur le chantier, l’expulsion de leur petit logement, et la découverte de sa grossesse, juste au moment de la rentrée universitaire, et enfin la chute vers le réel.

Ce fut la fin des livres.

Scarlett o’Hara était redevenue invisible, elle avait enterré le Père Goriot et était partie à l’ouest d’Eden. Il n’y aurait jamais de Feuillantines : cette demeure que Pierre et Nour projetaient d’acquérir un jour pour la parsemer de mots, d’amour et d’enfants, celle qu’ils avaient tant rêvée, au milieu des tournesols ou au bord d’un lac de montagne, cette maison du bonheur s’était étiolée jusqu’à devenir un petit dortoir de banlieue. Il suffit de si peu pour basculer du sublime au sordide…

Nour n’avait jamais revu Pierre. L’anonymat de la cité la protégea des ragots, sa mère racontait que son mari, un cousin, était resté au bled, et les mois, puis les années passèrent. Une lettre était arrivée vers la Toussaint, dans laquelle un Pierre transcendé faisait acte de foi, regrettait presque d’avoir « péché » et jurait un amour certes éternel à la jeune fille, mais désincarné, en expliquant qu’il avait trouvé sa vocation et se préparait à servir le Seigneur. La jeune fille avait l’impression de lire un mauvais roman de gare. Mais elle en était bel et bien l’héroïne, à contrecœur. Et c’est ainsi que le petit Farid avait grandi, choyé par une mère épuisée, mais aimante ; elle passait avec lui de longues heures à la médiathèque et dans les musées, pour conjurer le sort.

Une mouette passa si près de Nour qu’elle eut le sentiment d’être à la mer, elle qui n’était même jamais revenue à L’Isle, qui ne partait jamais en vacances…Elle se dirigea vers le dôme de La Grave et sut qu’elle rendrait l’argent. Non pas à cause de la petite croix, ni même par honnêteté. Non, elle avait envie de faire un geste pour sa cité, juste pour voir briller l’étonnement dans le regard blasé d’un policier.

Le téléphone sonna une semaine plus tard. Une voix de femme l’informa que le propriétaire du portefeuille souhaitait la remercier pour son honnêteté et lui ferait envoyer un taxi pour l’emmener déjeuner quelque part. Elle rit et déclara qu’elle attendrait la voiture au métro de Basso Cambo ; elle ne tenait pas à voir le taxi caillassé par sa faute.

Farid était avec la vieille Saïda, qui faisait office de grand-mère depuis le retour de la mère de Nour au pays. C’est donc l’esprit léger et confiant que Nour monta dans le taxi. Elle avait mis sa robe pêche, celle de ses vingt ans, qui lui allait encore à la perfection et mettait en valeur sa peau bronzée et ses yeux de Reine de Saba. Elle s’imaginait, à cause de la petite croix, que le portefeuille appartenait à un vieux monsieur très pieux, et s’apprêtait à disserter sur l’insécurité ou à entendre des généralités sur l’Islam et sur l’immigration.

Le taxi prit la direction de Purpan, puis obliqua vers Léguevin. Perdue dans ses pensées, elle ne fit d’abord pas très attention au paysage semi urbain qui défilait derrière la rocade. Puis elle sursauta, se rendant compte qu’ils roulaient dans la direction du Gers. Soudain attentive, elle reconnut ces paysages maintes fois traversés, et cette délicieuse impression de « décoller » lors du passage dans le Gers, lorsque l’automobiliste se rend compte qu’il aborde soudain des cieux plus vastes, surplombant un océan collinaire. Il n’y avait pas de doute : elle rentrait à la maison !

Son rêve lui revint alors en mémoire, ce rêve où elle attrapait un drôle de poisson volant avant de le rejeter dans un lac argenté et de le regarder s’éloigner en bondissant…Et si cet argent rendu, somme toute, lui revenait d’une façon différente, s’il se mettait à éclairer son horizon ? Ils approchaient, elle eut presque les larmes aux yeux en reconnaissant la tour du clocher et l’hôtel de ville, il lui sembla soudain absurde de s’être privée aussi longtemps de ce bonheur familier de la mémoire. Et de l’enfance. Mais elle avait choisi la fuite, et la douleur des amours impossibles s’était peu à peu estompée devant la joie que lui procurait son petit prince des déserts.

Le lac brillait exactement comme dans son souvenir. Les arbres avaient poussé, l’endroit lui parut encore plus serein qu’autrefois, lorsqu’elle passait des heures à regarder son amoureux taquiner le goujon et à relire Verlaine sous les saules…Le taxi s’arrêta devant l’Hostellerie du Lac, et elle eut l’impression que son cœur allait exploser en reconnaissant la belle stature de l’homme qui se tenait devant les massifs fleuris. Il souriait. Il l’attendait.

C’était Pierre.

Plusieurs heures plus tard, alors qu’ils se promenaient lentement autour du lac, ils n’avaient toujours pas fini de se raconter leurs vies qui défilaient. Elle avait évoqué ses études interrompues, la mort de son père, sa condition d’aide-soignante, sa tristesse devant la rupture qu’il lui avait imposée ; il avait tenté d’expliquer son déchirement intérieur, sa foi, ses remords, et puis les années passées dans un monastère du sud algérien, à se rapprocher autant de la culture de celle qui avait été sa bien aimée que de Dieu, avant son retour en France et sa quête pour retrouver son amour perdu. Il avait gardé la foi, mais c’était l’amour qui lui importait. L’amour pour sa princesse des collines. Il voulait faire sienne la devise de l’Isle, « Hospes atque fidelis », « accueillante et fidèle » ; il était certain que Nour le pardonnerait…

Il l’avait cherchée partout, au gré des campagnes gersoises, dans toutes les facultés toulousaines, il avait épluché les petites annonces, les annuaires, Facebook, Copains d’Avant, avait abordé des commerçants à Arnaud-Bernard, et n’avait jamais voulu renoncer. Chaque année, en septembre, un peu avant les vendanges, il revenait et la cherchait, sa Nour, sa « lumière », et c’est ainsi qu’il s’était fait dérober son portefeuille à Toulouse, après avoir retiré de l’argent à la poste du Mirail. Il avait récemment repris ses études et faisait un doctorat sur le thème de « La Semeuse » chez Claude Augé, tout heureux de se replonger dans sa région d’adoption. Lui aussi aimait à rentrer chez lui. Il venait d’acheter une immense maison de maître vers Pujaudran, dans laquelle il comptait monter un projet d’accueil pour des orphelins du Maghreb.

Nour le regardait dans les yeux et eut l’impression de lui tendre un bouquet de tournesols en lui annonçant l’existence de Farid. Ils étaient assis au bord de la rive, et en racontant les yeux bleus de leur fils, sa droiture, son humour et son intelligence, il lui sembla voir bondir un poisson argenté, tout scintillant de joie dans ses eaux retrouvées.

Son portable sonna. C’était Farid. Bientôt, elle lui parlerait des Feuillantines. Et avant cela, de son papa. Mais l’enfant était si volubile qu’elle l’écouta d’abord en souriant.

« Tu sais, Saïda m’a emmenée à la fête à Saint-Michel ! Et devine quoi ? J’ai gagné…un poisson rouge !!! Je vais l’appeler Wii !!! »

...

Nouvelle ayant remporté le Prix Gascon de Plumes, et disponible dans un recueil collectif.
Le thème était "pecher", sans accent!!!





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Mes sites web:

http://linktr.ee/sabine_aussenac

Lou, aux nuits rossignol...

Honore
Envoyé le :  10/6/2010 10:09
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: Le lac des signes...
Dire que nous sommes si proches de telles vies et que nous n'en imaginons mĂŞme pas l'existence ; merci Ă  toi qui nous plonge dans cette palpitante histoire.
HONORE
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