Ça fait maintenant presque six mois que j’occupe tes
pensées comme tu occupes les miennes. Les mélodies se sont enchaînées, et chacune à leurs rythmes, nous ont rapprochés ou éloignés. Ces mélodies évoquent tant de rêves, de bonheur et de désirs. Mais quand tu ressens du merveilleux, j’anticipe la chute en baissant les yeux.
Pourtant nous dansons toujours. Et mĂŞme si mes pas
restent dans l’ombre, tu m’éblouis par la lumière de ton sourire. J’avoue, j’en ai peur, je revois mes démons et je sombre. Parfois, quand tes mains me serrent, s’apaise l’attraction vers cet enfer.
La valse des approuvés
Les notes, les pas de « L’Indécis » reviennent sans cesse.Je m’en veux de cette redondance. Je suis si à l’aise sur cet air que mon corps se raidit à l’idée d’une plus douce mélodie. Je rêve pourtant d’être heureux. Ce paradoxe fait naître en moi une colère noire, que je dissipe mal…adroitement… Elle me rend blessant, mauvais et noircit mon sang.
J’ai toujours dansé sur les airs mélancoliques des
amours passés, craignant d’être une nouvelle fois apprivoisé pour mieux être abandonné. Une douce ballade se termine souvent seul, sur les bords d’une immense autoroute. Les gens passent, peu sont touchés par l’âme en perdition, tout autant l’abandonne quand elle ne trouve pas rapidement la voie de la guérison. Un jour, le premier homme de ma vie m’a dit : « C’est difficile de vivre (de rester) avec l’homme que l’on aime quand on se rend compte que l’on ne vaincra probablement jamais ses démons ».
Alors à quoi bon valser si après je
reviens seul admirer ceux qui savent vivre sans excès de pensées ? Je sais que j’ai besoin de toi. Et saches que je comprends que tu aspires à d’autres valses, d’autres pas, d’autres danses. Je comprends ta soif de vivre et d’avancer surtout. Nous dansons, mais tournons-nous en rond ? Tu sais, j’aime, pour avoir pu en avoir un aperçu, ta chaleur, ta douceur qui firent virevolter mes sens. Mais une nouvelle déclinaison de «L’indécis » apparait rapidement sur mes ondes… Ce faux tube, trop entêtant, causera sans doute ma perte, et tu partiras
avant qu’elle ne te nuise par ses rythmes binaires sur lesquelles la valse ne peut évoluer.
Le Temps, la Vie, mes Démons, et moi-même sommes mes ennemis. Ils sont comme le vent : ils portent, ils soufflent, ils emportent, ils sèment, ils réchauffent, ils transportent, ils glacent mais me réconfortent… Tant que l’on se l’accordera, je valserais avec toi… Quand tu désapprouveras je respecterais ton choix. Sentiment qui pourrait aussi venir de moi.
La peur au ventre
Je glisse dans cet antre
Je partage à tes côtés
La valse des approuvés
Copyright: Fog_Craft
extrait de "Attraits Sensoriels"
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