Je sais dompter la peine à force de souffrir,
Canaliser la joie et la laisser mûrir,
M’adapter où je suis, chanter toutes louanges,
Et regarder partir des amours obscurcis.
Je sais argumenter sur des débats fielleux,
Rendre jusqu’au centuple l’amour que l’on me donne,
Ouvrir mes bras, ma porte à tous les affamés,
Et leur donner un toit quand ils sont déprimés.
Je peux battre des titans pour sauver des enfants,
Soulever des montagnes et combattre le temps,
Aiguiser des couteaux pour peindre les oiseaux,
Ecrire sur des galets des lettres insensées.
Il n’y a qu’une chose que je ne maitrise pas,
C’est toute cette colère que je ressens parfois,
C’est comme une tornade qui sans cesse me déchaine,
Et je ne sais comment m’apaiser sans poème.
Je me fis à ma plume pour changer ma colère,
Pour adoucir ma peine, changer mon caractère,
Mais je suis impulsive et forte en gueule je crois,
Me taire est un effort qui n’a aucun éclat.
Et donc sans dire mot je m’assois au bureau,
Déverse sur le papier ma rage au plumeau,
Fait mouche de ces vers que je ne relie pas,
De peur de faire face (peut-être est-ce un effroi),
A tant de mes colères vives et viles de surcroit.
Ceci est une facette de moi que je n’aime pas,
Et je tente de changer, c’est un mea-culpa,
Et cela n’est pas simple c’est difficile je crois,
Mais je me fais violence chaque jour que Dieu va.
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Zia Dan
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"Combattons l'ignorance que nous avons d'autrui,
Pour que l'indifférence tombe enfin dans l....
