C’est sûr qu’elle ne vous dira rien
Si vous la croisez comme ça
Les mini-jupes, les sacs à main
Tout cela ne lui va pas

Elle préfère porter des casquettes
Avoir du vent dans ses cheveux
De l’herbe bleue dans les chaussettes
Et rigoler avec les vieux

Et si vous l’écoutez en fait
Ses mots elle ne les prononce pas
Elle fredonne dans sa cigarette
Des murmures au bout des doigts

Elle parle tout bas des alentours
Comme si elle confiait un secret
Mais elle ne parle jamais d’amour
Elle lui préfère la liberté

Si vous la croisez comme ça
C’est sûr elle ne vous dira rien
A l’avenue des devant soi
Elle préfère les petits chemins

Les bars perdus dans le lointain
Baignés à la lumière des phares
L’alcool et la folie en main
Elle vous paraîtrez bizarre

Quand elle s’en va au petit jour
Toute la nuit lui allait si bien
Et qu’elle va faire un petit tour
Un vrai tour de magicien

Qu’elle conduit comme une folle
Riant des morts dans les fossés
De la morale de bonne école
Dans les virages trop serrés

C’est sûr elle ne vous dira rien
Si vous la croisez comme ça
Pourtant son air aérien
Me plaît plus que n’importe quoi

Quand elle dit que le reste, on s’en fout
Que la vie est une cour d’école
Qu’on est tous devenus fou
Et qu’il vaut mieux qu’on en rigole

Qu’elle n’en sait rien pour ce soir
Et elle est belle, comme d’habitude
A l’avenir et aux « prévoir »
Elle préfère l’incertitude

C’est sûr elle ne vous dira rien
Mais moi elle m’inspire un peu tout
De la poésie dans les ravins
Et une guitare sur les genoux

Car elle est loin de tous les codes
De toutes ces connes qui se ressemblent
Du marché et des effets de mode
Et des écrans qui nous étranglent

Elle préfère fixer les étoiles
Et me parler des indiens
Un tipi pour mettre les voiles
Jusqu’ a l’été prochain

Je voudrais partir avec elle
Quand elle se fait tout en silence
Voyager comme une hirondelle
Au printemps de ces absences

Quand elle dort l’après midi
Moi je voudrais dormir aussi
Et quand elle m’embrasse à demi
Certains soirs, certaines nuits

C’est vrai parfois j’aimerais bien
Qu’il n’y est plus de petit matin
Cacher mon cœur contre le sien
Mais vous n’y comprendriez rien

Si tu préfère la liberté
Et les ballades au petit jour
Tenterais-tu de les partager
Avec moi et un peu d’amour ?

Merci de ce beau poème où tu parles fort joliment de l'amour, de la vie...tu as raison, la société voudrait nous enfermer dans des cases mais c'est la différence, le fait d'être soi qui est le plus important.
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Non!! je ne la connais pas! mais elle doit être super chouette, pas facile à vivre surement, pas facile à suivre mais étonnante, surprenante et elle vaut que l'on s'attarde.

Amicalement Pampille

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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas

J'ai trouvé ce poème SUPERBE ! Rien à dire de plus que

J'ai été retenu en halène tout au long de ma lecture, regrettant même qu'elle s'arrête. Avoir l'impression de pouvoir échapper à tous ces codes imposés par la société aussi facilement est un principe qui me plait et qui me fait rêver. Une liberté sans se sentir oppréssée par la morale et la société, j'adore!!!

Merci

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On a des mOts pour dire une peine légère,
Mais les grandes dOuleurs ne savent que se taire...