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LE LOUP QUI VOULAIT ETRE CHIEN Le loup qui voulait ĂŞtre chien
Un jeune loup, famélique et sans espoir, S’était approché d’une localité un soir Pour saisir comment ses cousins domestiqués Pouvaient vivre ainsi parmi les cités, Fut surpris de voir qu’ils étaient satisfaits Au bout d’une laisse d’être toujours attachés.
Voilà , ce dit-il, une étrange coutume Qui doit porter au cou un goût d’amertume D’être de la sorte constamment prisonniers Et quelquefois également muselés. Est-ce donc pour l’assurance d’un bon repas, Qu’ils se laissent conduire ainsi à petits pas !
Comparant alors sa robe avec la leur, Voyant leurs estomacs qui reflétaient le bonheur, Il crut qu’il n’y avait pas d’inquiétude, Tant semblait servile leur gratitude. Prenant alors son courage à deux mains, Il s’avança vers son futur destin.
Hélas pour lui, tout le monde s’écartait, Même ses cousins maintenant l’agressaient, Ne voulant reconnaître aucune filiation, Ils étaient tous unis dans leur opposition. Qu’avait-il donc de si différent Qu’aucun de ceux-ci ne le prenne pour parent !
Tout comme eux, il avait deux oreilles, Une queue touffue à nulle autre pareille, Et la seule différence qui les opposait Se voyait au fait qu’il n’était pas attaché. Peut-être aussi une odeur particulière Qui ne leur était pas du tout familière.
C’était un parfum de liberté abandonnée, Un manque d’espace d’être toujours cloîtrés Ce qui faisait que le peu qu’il leur restait, Ils le protégeaient sans vouloir le partager. L’animosité n’étant pas de son ressort, Notre louveteau préféra l’inconfort.
Chibani
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