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Elle vidait son verre prestement,
Me regardant dans les yeux fixement,
Comme pour explorer mes pensées...
Et moi, dans mes souvenirs d'amour
Je me baignais aveuglement.
Enfin, elle me disait :
"Trop tard !
Trop tard !
Trop tard !
Tu as perdu la partie,
Hélas, mon bel ami !"
Je sursautais,
Sa voix me transportait
Vers un délire de folie,
Et je voyais dans le noir
Paul et Virginie...
Ils ricanaient,
Ils chantaient...
Je me prenais pourtant pour Pyrame
Qui ne vivait que pour Thisbé...
C'est ma destinée...
La nuit aimait-elle le jour ?
La noirceur aimait-elle l'aurore ?
Les ténèbres guidaient-elles l'apocalypse ?
La cécité conduisait-elle les enfants ?
Impossible amour
Fleur lointaine !
Je t'oublierai pour toujours...
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Se vouloir libre, c'est aussi vouloir les autres libres