J’aurais voulu…
J’aurais voulu me fixer dans son ciel
Rapiécer mon cœur d’une fibre plurielle
Séduire la douce lumière qui la voile
Me fondre aux nuances de cette Ă©toile
J’aurais aimé chanter l’hymne d’amour
Me lever chaque matin sous son beau jour
Couler mes mots à l’encre de mon cœur
Jaillissant d’un océan de bonheur
J’aurais jeté tous ses chagrins au loin
Noyer l’ennui au détour d’un chemin
Pour que le temps nous alloue le meilleur
Pour que le vent nous pousse, nous effleure
J’aurais largué mes amarres sans mourron
Pour m’abandonner à son horizon
Pris tous mes espoirs dans mes bagages
Pour les semer aux verts pâturages
J’aurais prié à chaque aube nouvelle
Pour que les astres nous ensorcellent
Incuber les secondes comme un Ĺ“uf
Qui enfante dans l’embryon l’être neuf
J’aurais consenti d’être enfin vivant
Pour me donner Ă son souffle vaillant
Fait de ses rĂŞves mon chemin quotidien
Mis ses angoisses dans le creux de mes mains
J’aurais voulu que ses mots soient sincères
Qu’elle rejoigne mes attentes en jachère
Mais elle n’a laissé que son silence
Pour que, seul, je déchiffre ma sentence
J’aurais voulu approcher mes chimères
Ne pas regagner le cuisant désert
Qui m’a épuisé ces années entières
Je l’aurais aimé…, et ça j’en suis fier
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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.