je vis mes rêves comme une contrefaçon
a me dire que cette vie là n’ était pas la mienne
chaque nuit voir tous les trains qui passent
regarder partir les wagons de la peur qui m’ ignorent
les nuits depuis sont pleines d’ hallucinations
mes pensées laissées là sous son blouson
ne faire que repenser aux souvenirs de vieux démons
voir le ciel qui ne pleure jamais
noyer dans mes larmes sous des yeux satisfaits
qui pourra me guérrir de tous ces rêves assassinés
les baffes de mon père reçues données en profusion
je vis mes rêves pour qu’ on me dise enfin
pardon
j’ enlèves un à un des mes contusions ces fils barbelés
que viennent les archanges me nourrir pour ma communion
des vomissures qu’ on délècte sur une fraîche peau
j’ ai vécu ma vie avec une corde sous le menton
arracher d’ une mère, le destin déchirer du cordon
voir les amis sur les genoux d’ un père aimant
voir le monde dérouler normalement
et j’ ai prié
qu’ on m’ as cogné
et j’ ai saigné
pour m’ en rappeler
pitié
et j’ ai tenté
de m’ échapper
et Ă chaque fois
me faire rattraper
encore,
cent fois plus fort
et voir ma mère qui pleure
et voir ma mère qui pleure
et pleurer pour mon frère
et récomforter mes soeurs
se dire que demain on survivra plus forts
je vis mes rêves comme une contrefaçon
devant ce regard de voleur, le dégoût d’ un mentor
ne faire que regarder les gestes inanimés sur mes pores
c’ est la nuit qui appelle chaque nuit ma peine de mort
maman, je veux rire et vivre aussi si arrives enfin mon jour
j’ ai trop peur de nous voir transits en plein carrefour
j’ en veux plus de ses déchêts aux bonbons, des cailloux
de bouffer la terre pour me gaver derrière l’ abbat-jour
le temps passé n’ à jamais guérrit mes plaies
si tu savais
si tu savais
combien souffrir,
au fond qu’ est ce qu’ on a à gagner
je hais ma tĂŞte
je hais mon corps
je hais son nom
je hais l’ homme dans mon corps qui porte ce prénom
je veux pouvoir m’ enfuir le coeur léger,
même si grandi, inanimé
s’ il faut vivre ou mourrir à en crever
----------------
Il est grand temps de rallumer les Ă©toiles!
